Giambrone trompe aussi le Comité français!

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Publié 23/02/2010 par Vincent Muller

«Je serais content que Giambrone quitte le conseil municipal. Je pense qu’il serait mieux ailleurs» lançait Dan Brignoli, président du Comité français de la Ville de Toronto (CFVT) jusqu’en décembre dernier. Alors qu’il vient de terminer son mandat, remplacé par Clarisse Ngana, ancienne vice-présidente, et que les élections municipales approchent à grand pas, l’heure est au bilan.

Composé de 15 membres bénévoles et de deux conseillers municipaux délégués par la ville, Adam Giambrone et Peter Milczyn, le mandat du CFVT est d’augmenter la visibilité de la communauté francophone de Toronto, d’accroître le nombre et la qualité des services en français offerts par la Ville et d’inciter les francophones à s’engager sur le plan municipal.

Mais les réalisations du CFVT restent jusqu’à présent assez minces. Dan Brignoli «y croyait vraiment» lorsqu’il a fait la dernière campagne électorale avec David Miller: «Giambrone et Miller s’étaient engagés à soutenir le Comité français. Avant l’élection on y a cru, ils se montraient très disponibles. Mais après l’élection, au bout de quelques semaines, plus personne ne répondait.»

Gamineries

Pour lui, les révélations des affaires d’infidélité d’Adam Giambrone sont «des gamineries». C’est surtout par rapport au travail du Conseiller municipal qu’il considère que ce dernier devrait «être n’importe où sauf à l’Hôtel de Ville».

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En effet les conseillers délégués au CFVT n’ont pas été très assidus aux réunions: «Giambrone n’est venu que deux ou trois fois, dès fois il y avait un secrétaire, mais même lui ne venait pas tout le temps. L’autre conseiller, Peter Milczyn, on ne l’a jamais vu.»

Pour lui, la ville ne se préoccupe pas vraiment du CFVT et même des francophones en général: «Ils nous servent de boîte postale et oublient de nous donner le courrier…» Il continue en évoquant l’échange entre aînés canadiens francophones des Centres d’Accueil Héritage et des aînés parisiens: «Le voyage des Torontois a été financé par la Mairie de Paris et Les petits frères des Pauvres.

Le maire de Toronto avait accordé son appui au projet et la ville devait participer au financement pour l’accueil des Français».

Selon Dan Brignoli, Adam Giambrone et David Miller qui avaient promis leur aide se sont défilés: «On m’avait demandé de faire une présentation auprès du comité exécutif de la ville, mais le maire est parti lorsque c’était à mon tour de parler et Giambrone, qui devait défendre le projet devant les conseillers, n’était pas là. Les gens ne comprenaient pas grand chose parce qu’ils n’avaient pas été briefés.»

Les membres du comité exécutif, collaborateurs directs du maire, se sont donc référés aux fonctionnaires de la ville, au département des finances entre autres, pour étudier la faisabilité. Finalement ils s’y sont opposés et la somme nécessaire pour accueillir les aînés français a dû être recueillie grâce à des partenariats et des levées de fonds.

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Peu de progrès

Bien que la ville soit lourdement déficitaire, ce qui pourrait expliquer de telles décisions, l’ex-président du CFVT est persuadé en voyant de tels comportements que la ville n’en a «rien à faire des francophones et encore moins des aînés francophones».

S’il souligne que le CFVT a permis «la traduction de certains règlements municipaux en français et une meilleure visibilité», Dan Brignoli avoue qu’il n’y a pas eu beaucoup d’avancées significatives. «La ville écoute, mais il n’y a rien qui se passe, à part la levée du drapeau franco-ontarien, du drapeau français et une déclaration en français lors de la Gay Pride».

«Quand Mario Silva était au Conseil municipal et siégeait au CFVT, on allait plus loin» se souvient-il. «Le Comité a toujours été composé de bénévoles. Le problème c’est que ce sont des bénévoles qui travaillent le soir à l’Hôtel de Ville quand il n’y a plus personne. Le seul lien c’est le secrétaire ou le président qui contacte les gens durant la journée.»

Pas de site Web

Quand à la page Web du CFVT qui n’a pas été mise à jour depuis 2008, il explique: «On voulait faire un site, mais la ville a dit ‘non on refait notre site on vous prend dedans’. On a besoin de visibilité, mais deux ans plus tard on en est toujours au même stade.»

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Clarisse Ngana, la nouvelle présidente du CFVT a été contactée, mais ne souhaite pas s’exprimer avant que la nouvelle feuille de route ait été acceptée par les membres qui doivent se réunir dans peu de temps.

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