L’astronaute Robert Thirsk en direct de l’espace

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Publié 03/11/2009 par Vincent Muller

L’astronaute Canadien Robert Thirsk se trouve dans la Station spatiale internationale depuis cinq mois. Sa mission, qui se termine dans un mois, est la plus longue jamais effectuée par un Canadien. Il s’est adressé jeudi dernier, par liaison satellite, aux étudiants de l’école de science du Centre des sciences de l’Ontario.

Alors qu’il volait à 400 kilomètres au dessus de la Terre, à une vitesse de 28000 km/heure, Robert Thirsk, astronaute depuis 1983, a répondu aux questions des invités regroupés devant un écran géant au Centre des sciences de l’Ontario.

«Les vues du Canada son impressionnantes, elles sont parmi les plus belles que j’ai observées. J’ai aussi aimé la vue de l’Afrique. Le Sahara est composé de centaines de dégradés de rouges, marrons, oranges et jaunes, comme une mosaïque ou une tapisserie», décrivait-il à l’assemblée émerveillée.

Expériences pour des chercheurs

Mais n’imaginez pas que l’astronaute soit là haut pour la vue! Le docteur Thirsk a pour mission de réaliser sept expériences pour des chercheurs canadiens et étrangers. Parmi ces expériences, l’une porte sur le contrôle cardiovasculaire et cérébrovasculaire au retour de la Station spatiale internationale.

Cette étude, parrainée par l’Agence spatiale canadienne et dirigée par le docteur Richard Hughson, chercheur à l’Université de Waterloo, sera la première portant sur les effets de la microgravité sur les astronautes.

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Selon lui, toutes les expériences scientifiques ont été menées avec succès, les systèmes fonctionnent très bien tout comme la cohabitation avec les autres membres de l’équipage. Bien entendu, après cinq mois en apesanteur dans la station spatiale, sa famille lui manque, «tout comme la nature, la terre et la sensation du vent sur le visage». «Dans mon cœur, je suis un Terrien», déclarait-il.

Maintenir sa masse musculaire

Parallèlement aux expériences, il doit s’entraîner deux heures par jour pour maintenir sa masse musculaire. «La moitié de ce temps est passé sur des appareils d’aérobic comme un vélo stationnaire ou un tapis de course, et l’autre moitié sur des appareils de résistance».

Ceci ne veut pas dire qu’il ne rencontrera pas de difficultés à son retour sur Terre. Interrogé sur ce point, il explique que, durant les deux ou trois premiers jours, il pourrait avoir des vertiges et avoir du mal à se tenir droit les yeux fermés à cause des «changements survenus dans son appareil vestibulaire ainsi que dans le mécanisme d’orientation et d’équilibre à la base du cerveau», lors de son séjour en apesanteur.

«Du point de vue cardiovasculaire, mon cœur pourrait s’être affaiblit et avoir diminué en taille. Il se pourrait qu’il ne puisse pomper aussi efficacement qu’avant. Pour cette raison je me sentirai très fatigué sur Terre, incapable de tenir une journée de 8 heures.»

Retour dans un mois

À son retour dans un mois, Robert Thirsk devra suivre un programme de réhabilitation pour récupérer la force et l’intégrité de ses os le plus vite possible. «La force musculaire devrait revenir au bout de deux ou trois mois, pour les os cela pourrait prendre un ou deux ans.»

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Autant dire que la mission est loin d’être terminée même après le retour sur Terre.

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