Maigrir pour aider

Weight Watchers et Banques alimentaires Canada viennent de lancer une campagne innovante et originale pour encourager les habitudes alimentaires saines tout en luttant contre la faim. Le lancement a eu lieu vendredi après-midi en face de l’hôtel de Ville, en présence de la conseillère municipale Shelley Caroll, représentant le maire David Miller qui a perdu plus de 22 kilos entre 2005 et 2007.

Cette campagne, créée afin de sensibiliser le public à deux problèmes importants, celui de l’obésité et celui de la faim, se déroulera sur une période de sept semaines à partir du 27 septembre.

L’initiative a été inspirée de participants à un programme de Weight Watchers qui, l’année passée, ont décidé de donner l’équivalent en poids de ce qu’ils ont perdu. Qu’à cela ne tienne, Weight Watchers s’est inspiré de cette idée pour mettre au point ce partenariat avec Banques alimentaires Canada.

Ainsi, les participants aux programmes de Weight Watchers dans tout le pays, calculeront les kilos perdus et feront l’achat d’un poids équivalent de nourriture qui sera collecté par Banques alimentaires.

Ils devront donc redoubler d’efforts et intensifier leurs exercices physiques puisque chaque mois, dans tout le pays, 700 000 personnes ont recours aux banques alimentaires.

Il y a cependant de quoi être optimiste vu le nombre de personnes en surpoids que compte le pays: un canadien sur quatre est considéré comme obèse. Malheureusement il n’est pas sûr qu’ils participent tous à des programmes du type de ceux que dispense Weight Watchers.

L’entreprise a également mis la main à la poche en faisant un dont de 50 000 $ à Banques alimentaires Canada. Paul Schiffner, directeur général de Weight Watchers Canada, espère que cela aura un impact sur la prise de conscience du problème de la faim. «Je suis fier que nos membres se soient joints à la campagne Perdre pour de bon et qu’il soient motivés pour atteindre leurs objectifs en matière de santé tout en contribuant au bien être de la communauté», déclarait-il.

Éduquer les gens, leur apprendre à avoir de bonnes habitudes alimentaires, est primordial pour le directeur général de l’entreprise qui souligne que la prise de poids n’est pas forcément due à une suralimentation mais souvent à une mauvaise hygiène alimentaire, comme manger n’importe quand, entre les repas par exemple, ou consommer une nourriture pas assez variée ou pas équilibrée.

Il arrive d’ailleurs fréquemment que des personnes dans le besoin, ayant recours aux banques alimentaires, soient elles mêmes en surpoids pour cette raison.

Katherine Schmidt, directrice exécutive de Banques alimentaires Canada insiste sur la pertinence de cette campagne qui associe don et respect des bases de l’hygiène alimentaire. Elle rappelle que, bien entendu, les aliments distribués par les banques alimentaires prennent cela en compte. Pour elle, cette campagne arrive à point nommé: «Il est assez difficile depuis le début de la récession de recevoir des dons et on espère que ça va nous aider», explique-t-elle. Si ceci s’avère efficace, d’autres collaborations pourraient être mises en place dans le futur.