Décidément, la liste des victimes de la crise économique n’en finit pas de s’allonger. Après l’industrie automobile, la construction et l’immobilier, un nouveau secteur est touché de plein fouet par la récession : celui de la chirurgie esthétique.
Si ce constat peut prêter à rire, la société américaine des chirurgiens plastiques (ASPS), elle, prend le problème très au sérieux. L’année 2008 a accusé la plus faible hausse annuelle d’actes esthétiques jamais enregistrée. Les chirurgies invasives ont même régressé de 9 % par rapport à 2007. Parmi elles, les augmentations mammaires ont subi une baisse de 12%, les liposuccions une baisse de 19%, et les plasties abdominales une chute de 18%!
Heureusement pour l’économie, les quelques patients « fidèles » et l’engouement pour les procédures non chirurgicales ont permis au secteur de croître tant bien que mal de 3 %. Ainsi, les gros succès du moment restent les injections antirides de botox et d’acide hyaluronique, enregistrant respectivement 8 et 6% de croissance en 2008.
Quant aux actes de chirurgie reconstructrice, destinés notamment à estomper les cicatrices ou à retirer des tumeurs disgracieuses, ils ont heureusement progressé de quelques points, en dépit des «difficultés à obtenir une assurance santé couvrant ces frais».