C’est le 27 mai 1871 que paraît Le Métis, premier journal francophone du Manitoba. Son fondateur est l’avocat Joseph Royal qui acheta des presses et le matériel nécessaire à Saint-Cloud, dans le Minnesota, pour 500$. Comme le chemin de fer ne se rendait pas encore jusqu’à Saint-Boniface, c’est par charrette à bœufs que Royal achemina tout l’équipement jusqu’à Georgetown, sur la rivière Rouge, d’où le transport s’y fit ensuite par bateau.
Dans le numéro prospectus du 27 mai 1871, on y lit: «le journal que nous fondons aujourd’hui est destiné à défendre la bonne cause, et par la bonne cause, nous entendons celle qui est basée sur les principes éternels du droit et de la justice».
Royal était un ardent défenseur des droits des Canadiens français et un promoteur de la dualité linguistique canadienne. Ses revendications incluaient les droits des 10 000 Métis du Manitoba.
Lors des élections fédérales de 1872, le chef métis Louis Riel accepta de se retirer comme candidat pour faire place à George-Étienne Cartier qui n’avait pas réussi à se faire élire dans sa circonscription québécoise (le scrutin avait eu lieu dix jours plus tôt au Québec).