En résidence artistique à Toronto en septembre 2008, la photographe suisse Anna-Katharina Scheidegger a dirigé son objectif vers les hauts bâtiments du centre-ville, éléments les plus excitants pour une européenne peu habituée à de tels édifices. De tours froides, l’artiste photographe en a fait des lieux où l’on recherche la vie, avec un penchant voyeuriste assumé.
Après une première exposition Hautes Altitudes à l’Alliance française en février 2008, l’artiste visuelle Anna-Katharina Scheidegger récidive dans sa quête de l’humain là où on ne le cherche plus.
Toujours avec une vision très frontale de ses sujets, la photographe cherche à mettre au grand jour les traces que l’humain peut laisser dans les milieux qui ne sont pas les siens.
L’an passé, elle montrait des blockhaus perchés dans les Alpes suisses, aujourd’hui, elle nous plonge dans l’univers nocturne des bureaux et des appartements du centre de Toronto.
«Comme tout européen, on est fasciné par les tours, en Europe on est plus patrimoine, ici ils n’ont pas peur de construire des choses», raconte Anna-Katharina. Troublée par ces gigantesques bâtiments, elle reste frustrée par la froideur et l’anonymat de ces constructions qui, en plein jour, brillent de mille feux grâce aux différents reflets rebondissant contre leurs parois mais dont l’intérieur se trouve impénétrable pour l’œil.