La France exposée à l’Université York: casser les stéréotypes

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Publié 05/05/2009 par Vincent Muller

Casser les stéréotypes associés aux Français et présenter une France actuelle multiculturelle, riche en ressources naturelles et humaines, tel était l’objectif de l’exposition des étudiants de français langue seconde niveau I de l’Université de York. Ils ont présenté leurs travaux de recherche vendredi 1er mai dans le Grand Hall du collège Founders où ils ont été évalués par un jury composé de membres de la communauté francophone de Toronto. L’étudiant le mieux noté gagnera des cours de français à l’Alliance française de Toronto.

Sevitsa Sevigny est la directrice du cours de français langue seconde «Langue et cultures du monde francophone, niveau I: la France d’aujourd’hui».

Depuis trois ans l’oral des étudiants de ce cours est évalué lors de la présentation d’un travail de recherche effectué en groupe. Le but, selon la directrice du cours, est de faire interagir les étudiants avec des personnes qu’ils ne connaissent pas et qui font partie de la communauté francophone de la ville. Chaque groupe est ainsi évalué par un professeur de l’université et une personne externe. En tout, 168 étudiants ont passé cet oral qui compte pour 15% de leur note finale.

On est bien loin du stéréotype du béret basque et de la baguette, avec des sujets parfois très spécifiques et même assez inattendus tel que les croisades en Auvergne, la musique martiniquaise, le théâtre en Alsace, le mouvement impressionniste, les influences celtiques en Bretagne, les Wayanas Français de Guyane, les politiques environnementales en Auvergne où l’immigration, pour n’en citer que quelques uns.

La plupart des étudiants semblaient apprécier cette façon de passer un oral. Tous issus d’écoles d’immersion, il sont également nombreux à avoir déjà visité la France et même si peu sont spécialisés en français, ils ont toutefois un niveau honorable. Malheureusement pour eux, ce n’est pas le seul critère d’évaluation.

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Comme l’explique Christiane Dumont, directrice du programme d’études du premier cycle au Département d’études françaises et coordinatrice de l’exposition, «ils sont notés sur la spontanéité, sur l’accueil, la maîtrise de leur thème, la qualité de leurs recherches», elle ajoute qu’ils ont bien entendu été mis au courant des critères de notation et qu’il n’y a donc pas de surprise.

De plus, même si il s’agit d’un travail de groupe, les étudiants sont notés individuellement, selon leurs interventions, et les évaluateurs démasquent rapidement ceux qui, au sein d’un groupe, ont fourni le moins d’efforts.

L’œil des évaluateurs extérieurs est également très apprécié et permet de conforter dans leur choix les enseignants qui attribueront la note finale. De plus ces membres du jury issus d’horizons divers tombent parfois sur un travail de recherche qui les concerne de près, comme l’un d’entre eux, originaire de la Martinique, qui a évalué un travail sur la gastronomie dans ce département d’outre mer… dans ce cas la moindre erreur est vite détectée! Pour les expositions de 2007 et 2008, le Consulat de France avait soutenu l’initiative en décernant un prix au kiosque le plus original et offert des dictionnaires et livres d’art. Cette année, tout comme l’an passé, l’Alliance Française qui avait envoyé des évaluateurs, offrira des cours d’été.

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