La semaine dernière, Exxon Mobil a annoncé un profit net de près de 10 milliards $ US pour son troisième trimestre. Un trimestre, c’est 3 mois, 12 semaines, 90 jours. Près de 10 milliards, c’est 110 millions‑$‑US par jour, c’est près de 3 fois le gros lot du 6/49 de mercredi dernier. Est-il acceptable qu’une entreprise comme Exxon Mobil (Esso) puisse enregistrer des profits aussi spectaculaires? Pour les actionnaires, oui!
La hausse des prix de l’énergie est payante pour ceux qui possèdent des actions des sociétés pétrolières et des fonds indiciels calqués sur les catégories d’actions boursières dans l’énergie.
Mais, pour le citoyen-consommateur, de tels résultats donnent la nausée. Ils sont le reflet d’un marché libre, de grandes spéculations, d’un marché sans coeur, sans émotions et voué qu’à un seul et unique objectif: le profit, toujours le profit… Est-il possible que les géants pétroliers aient profité des ouragans Rita et Katrina, qui ont pourtant entraîné l’arrêt d’une partie de la production dans le golfe du Mexique et provoqué des dommages importants aux plate-formes pétrolières?
Le prix du brut et celui à la sortie des raffineries ont tellement monté que, malgré la chute de production, les pétrolières ont annoncé des profits records. Il nous faut une dose considérable de calme et de tranquilité intérieure pour faire abstraction des dizaines de milliards qu’avalent les pétrolières alors que les gouvernements et les citoyens sont de plus en plus endettés, alors aussi qu’on se demande comment appliquer intelligemment le protocole de Kyoto. Qu’en pensez-vous? Quelle est votre opi-nion?
Voici les profits pour quelques pétrolières canadiennes au troi-sième trimestre: Petro-Canada: 614 millions $ + 50%, Shell Canada: 457 millions $ + 1%, Suncor: 341 millions $ +1%, Encana: 266 millions $ US – 38%.
Baisse de profits
La minière Inco, qui veut acheter Falconbridge pour une somme dépassant les 12 milliards $, a vu ses profits fondre de moitié au troisième trimestre. Inco a dégagé un profit net de 62 millions $, c’est 56% de moins qu’à la même période l’an dernier. L’entreprise explique cette situation par la hausse de ses coûts provoquée par la progression des prix de l’énergie et la force du dollar canadien. Les revenus ont tout de même augmenté de près de 5% à 1,08 milliard $.