L’Ontario connaîtra une croissance de 2,7% en 2006 selon les prévisions du Conference Board du Canada. À première vue, cette prévision est encourageante. Toutefois, elle cache plusieurs incertitudes qui pourraient faire dérailler la croissance du PIB en Ontario.
La première demeure l’inquiétante évolution de General Motors et de Ford, deux entreprises qui cherchent des solutions pour faire face à la concurrence asiatique, pour relancer plusieurs de leurs produits et pour réduire leurs dépenses et les coûts associés aux régimes de retraite et de santé.
Une autre inquiétude, c’est le dollar canadien, qui demeure au-delà des 85 cents US et qui se dirige vers les 90 cents US selon plusieurs économistes. Plus le dollar est élevé, plus les manufacturiers ont du mal à trouver preneurs pour leurs produits à l’exportation. Et, avec les prix du pétrole et du gaz naturel qui demeurent à des niveaux presque records, les chances sont fortes que le dollar canadien demeure à un sommet en près de 15 ans.
Troisième inquiétude: justement, ce sont les prix de l’énergie. Le transport coûte plus cher, les dépenses en matière de chauffage sont plus élevées et bien des entreprises sont obligées d’augmenter leurs dépenses pour nourrir ce poste budgétaire. Alors, oui, une croissance de 2,7%, c’est respectable, mais dans un contexte où un ralentissement économique est prévu aux États-Unis, il faut demeurer très prudent sur les attentes économiques de l’Ontario.
Chose certaine, ces attentes sont largement plus basses que celles de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve-et-Labrador qui, elles, vont profiter des prix élevés des matières premières et de l’engouement pour le secteur minier.