Du 16 décembre au 9 janvier, Visage Paysage, la première exposition de peintures de l’Alliance française, située au 24 Spadina Rd, vous invite à une évasion colorée composée de dessins réalisés par les élèves de 11e et 12e années de l’école secondaire catholique Monseigneur-de-Charbonnel.
«C’est la première fois que nous faillissions à la règle en présentant de la peinture. Comme plusieurs le savent, l’Alliance française a pour tradition de toujours présenter de la photographie. Mais il faut avouer qu’en voyant certains travaux des élèves de l’école Monseigneur-de-Charbonnel, nous comptons nous ouvrir davantage à cet art», déclare Jean-Claude Duthion, le directeur général.
Pour réaliser cette exposition, les quelques vingt élèves de l’école secondaire catholique Monseigneur-de-Charbonnel se sont inspirés de quatre peintures tirées de l’exposition annuelle organisée par le ministère de l’éducation de l’Ontario. Ces peintures sont celles d’Athéna de Kelsey MacNeill; T-shirt de Kaili Kinnon, Malheureux de Stéphane Dubuc et La vision de Mariam Egseem. Ces quatre sélections font partie des 150 travaux réalisés par les élèves des écoles francophones de l’Ontario et ornent les bureaux du ministère, inaccessibles au grand public,
Les élèves-artistes de Mme Lucie Fortin, qui étaient présents lors du vernissage du 16 décembre, étaient intarissables en commentaires lorsque les visiteurs s’évertuaient à les interroger. Devant le dessin Expression de l’âme, qui révèle les touches folles d’un piano accompagnées d’une danse rythmée de notes en tous genres, l’artiste Céline Flechter déclare: «Pour moi, le jeu de piano représente l’expression de l’âme de tout musicien.»
Zoé Maurice déjà artiste dans l’âme parlait avec ébullition de ses deux œuvres, Pression et Inspiration. «Dans Pression, vous pouvez percevoir deux bandes noires qui contiennent un troisième espace blanc et dans lequel vous pouvez lire, écrit en toutes formes et tailles, «Vos gueules!». Les deux premiers blocs représentent la maison, qui est un sanctuaire à l’élève et dans lequel il se réfugie avant d’entrer dans la sphère publique qu’est l’école, où il subit durant toute la journée des insultes», commente-t-elle.