La configuration des bords du lac Ontario au pied de la partie centrale de Toronto a tout le potentiel nécessaire pour doter la ville d’une façade des plus spectaculaires.
Les vastes étendues du port s’avançant à l’est et les terrains de l’aéroport à l’ouest, qui pourront éven-tuellement être exploi-tés pour des usages plus appropriés à un centre-ville, rejoignent le parc des îles pour circonscrire un immense plan d’eau, de sorte que les édifices qui l’entoureront un jour déploieront une façade sur trois côtés. Toron-to paraîtra bâtie autour d’un lac.
Un spectacle constant s’offrira aux habitants et visiteurs de ces lieux, peu importe leur point d’observation. Pour que ce rêve se réalise, il faudra construire correctement. Est-ce que cela ne serait aussi qu’un autre rêve?
Plusieurs s’inquiètent présentement à ce sujet. Des conflits font déjà surface. La Toronto Waterfront Revitalization Corporation, créée pour transformer ces rêves en réalité, a lancé en 2003 un concours international pour l’aménagement des terrains compris entre les rues Jarvis et Cherry. La firme Koetter, Kim & Associates de Boston fut couronnée lauréate.
Depuis, un organisme municipal, la Toronto Economic Development Corporation, a commandé un autre plan à l’architecte torontois Jack Diamond, qui avait pris part au concours initial. Pour justifier son geste, la TEDCO fait valoir qu’elle est propriétaire de la majeure partie des terrains et qu’elle a pour mandat de les administrer com-me le ferait un «propriétaire prudent».