Montée en gamme du Club Med de Punta Cana

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Publié 16/12/2008 par François Bergeron

Le Club Med de Punta Cana, situé sur la pointe est de la République dominicaine, célébrait au début de décembre sa nouvelle désignation «4 tridents», au terme d’importants travaux de rénovation (34 millions $) qui en font l’une des destinations familiales les plus luxueuses des Caraïbes.

C’est d’ailleurs là l’orientation de la chaîne dirigée par Henri Giscard d’Estaing (le fils de l’ancien président de la République française) qui veut faire de tous les villages de vacances du Club Med «les meilleures destinations familiales multiculturelles tout inclus» au monde: les plus beaux sites, le plus grand confort, la meilleure cuisine, les activités sportives et culturelles les plus variées… et les tarifs en conséquence, qui s’adressent désormais aux vacanciers plus fortunés.

C’est un virage par rapport à la philosophie des fondateurs du Club Méditerranée en 1950, qui visaient la démocratisation des vacances à la plage ou à la montagne. La formule «rien à débourser sur place» ayant été copiée par plusieurs autres hôtels et centres touristiques, Club Med devait continuer de s’en démarquer par la qualité de ses installations et de ses programmes, déjà supérieure dans bien des cas.

Club Med vient d’ailleurs de lancer un programme de fidélisation de ses GM, «gentils membres» désormais surclassés «great members» de catégorie turquoise, argent ou or, qui accéderont à des avantages de plus en plus exclusifs.

L’autre virage, dû à l’évolution naturelle de la clientèle du Club Med (européenne et nord-américaine surtout), est la vocation «familiale» des villages, confirmée par la multitude d’activités encadrées offertes aux enfants, des bébés en garderie jusqu’aux ados qui possèdent leur local «interdit aux adultes» (sous la rampe de skateboard à Punta Cana). Sur plus de 80 villages Club Med dans le monde, deux seulement conserveraient une clientèle majoritairement composée de célibataires ou de jeunes couples.

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Le navire de croisière Club Med II (5 tridents) serait également encore privilégié par les jeunes couples, mais cela aussi pourrait changer. Le grand voilier vogue en Méditerranée pendant l’été et dans les Caraïbes pendant l’hiver.

Punta Cana est le village familial par excellence. Situé à quelques minutes seulement d’un aéroport pratiquement construit par et pour le Club Med (vol direct de 4 heures au départ de Toronto sur WestJet), il peut accueillir 1600 vacanciers dans 9 types de logements: du studio individuel à la maison complète avec piscine privée, en passant par les appartements d’une ou deux chambres (avec salle de séjour, salle de bain et balcon) dans des édifices de deux ou de trois étages. Le nouveau décor préserve l’exotisme du lieu par l’utilisation de matériaux simples tels que la pierre de corail, le bois ou le sable local.

L’aménagement du village, mais surtout la très grande variété d’activités offertes en même temps, font qu’il n’est jamais «bondé»… sauf quand il le faut: certains soirs au bar ou sur la piste de danse! Ce n’est pas l’espace qui manque pour nager; il y a toujours des voiliers ou des kayaks de disponibles; on trouve facilement une chaise longue sur le sable ou au bord de l’immense piscine; deux bars et deux grands restaurants accommodent aisément toute la population.

Quant aux enfants, ils passent une partie de la journée dans leurs propres installations du «Baby Club Med» ou du «Mini Club Med», à moins qu’on les aperçoive en train de jouer au soccer ou de suivre un cours de trapèze. Mentionnons que plusieurs GO («gentils organisateurs»), qui viennent de tous les horizons, sont spécialisés en animation des tout-petits ou des jeunes.

La cuisine raffinée se devait d’être la marque de commerce d’une entreprise française comme Club Med. Plus d’une centaine de personnes travaillent aux cuisines des restaurants du village de Punta Cana pour faire de la nourriture – et des boissons aux bars – l’une des composantes les plus importantes et les plus réussies du forfait.

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À la carte, les aventuriers peuvent s’inscrire à plusieurs excursions d’une journée ou d’une demi-journée, dont les tarifs tournent autour de 100 $ ou 150 $ par personne: safari d’étoiles de mer en catamaran, visite d’un village dominicain où l’on fabrique du café et du chocolat, sensations fortes au Wild Ranch, découverte d’animaux exotiques au parc Manati. On peut aussi se rendre à Santo Domingo, la glorieuse capitale du pays, la plus vieille du Nouveau Monde, mais sachez qu’elle est située à plus de trois heures de route de Punta Cana.

Par ailleurs, à cinq minutes du village, les passionnés de golf apprécieront «La Cana», un 18 trous face à la mer, réputé comme étant l’un des plus beaux tracés au monde.

Pour leur part, les adeptes de la relaxation totale passeront quelques heures au magnifique spa de Comfort Zone, une entreprise associée à plusieurs villages du Club Med. À Punta Cana, on y trouve notamment une petite piscine à débordement (pour nager à contre-courant) et des tentes de massage sur le bord de la plage.

Chaque soirée au Club Med est placée sous un thème qui se retrouve dans les divertissements et la restauration: soirées dominicaine, rock and roll, chic, etc.

Selon Henri Giscard d’Estaing, les Clubs Med comme celui de Punta Cana restent des «antidotes à la civilisation» (le slogan d’une campagne de pub dans les années 70). C’est l’endroit, dit-il, où l’on vient pour décrocher du quotidien, pour pratiquer son tennis ou apprendre la planche à voile… ou au contraire pour ne rien faire d’autre que lire sur le bord de la plage en sirotant sa piña colada. Et pourtant, l’accès à l’Internet et au courriel y est facilité… et on remarque que plusieurs vacanciers restent «accrochés» à leur portable!

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L’invention des Clubs Med avait semblé confirmer l’avènement de la société des loisirs… Fausse alerte: on travaille toujours autant (trop) en ce début du 21e siècle. La montée en gamme du village de Punta Cana – comme, bientôt, de tous les Clubs Med – vient cependant offrir la compensation appropriée.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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