Le Club Med de Punta Cana, situé sur la pointe est de la République dominicaine, célébrait au début de décembre sa nouvelle désignation «4 tridents», au terme d’importants travaux de rénovation (34 millions $) qui en font l’une des destinations familiales les plus luxueuses des Caraïbes.
C’est d’ailleurs là l’orientation de la chaîne dirigée par Henri Giscard d’Estaing (le fils de l’ancien président de la République française) qui veut faire de tous les villages de vacances du Club Med «les meilleures destinations familiales multiculturelles tout inclus» au monde: les plus beaux sites, le plus grand confort, la meilleure cuisine, les activités sportives et culturelles les plus variées… et les tarifs en conséquence, qui s’adressent désormais aux vacanciers plus fortunés.
C’est un virage par rapport à la philosophie des fondateurs du Club Méditerranée en 1950, qui visaient la démocratisation des vacances à la plage ou à la montagne. La formule «rien à débourser sur place» ayant été copiée par plusieurs autres hôtels et centres touristiques, Club Med devait continuer de s’en démarquer par la qualité de ses installations et de ses programmes, déjà supérieure dans bien des cas.
Club Med vient d’ailleurs de lancer un programme de fidélisation de ses GM, «gentils membres» désormais surclassés «great members» de catégorie turquoise, argent ou or, qui accéderont à des avantages de plus en plus exclusifs.
L’autre virage, dû à l’évolution naturelle de la clientèle du Club Med (européenne et nord-américaine surtout), est la vocation «familiale» des villages, confirmée par la multitude d’activités encadrées offertes aux enfants, des bébés en garderie jusqu’aux ados qui possèdent leur local «interdit aux adultes» (sous la rampe de skateboard à Punta Cana). Sur plus de 80 villages Club Med dans le monde, deux seulement conserveraient une clientèle majoritairement composée de célibataires ou de jeunes couples.