«Les communautés francophones et acadiennes se souviendront toujours du moment où Benoît Pelletier a annoncé, en 2003, le retour du Québec dans le giron de la francophonie canadienne.»
C’est ce qu’a souligné la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Lise Routhier-Boudreau, à l’annonce du départ imminent du ministre québécois, qui ne sera pas candidat aux élections du 8 décembre.
«Les cinq dernières années ont montré à quel point il prenait au sérieux cette déclaration d’intention», a ajouté la présidente du lobby francophone hors Québec. «Certes, on lui doit la mise en place de la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne et du Centre de la francophonie des Amériques. Mais on lui doit aussi maintes et maintes manifestations d’appui aux enjeux et aux initiatives des communautés, qu’il s’agisse de nos préoccupations sur la réforme du Sénat, de notre place dans un nouveau fédéralisme plus décentralisé ou de notre contribution aux célébrations du 400e de Québec.»
Député de la circonscription outaouaise de Chapleau depuis 1998, M. Pelletier a annoncé sa décision mardi en point de presse à l’Assemblée nationale, confirmant ce qui était un secret de Polichinelle.
Agé de 48 ans, détenteur de deux doctorats en droit, M. Pelletier retournera à l’Université d’Ottawa à titre de professeur titulaire à la faculté de droit. Elu une première fois aux élections générales du 30 novembre 1998, puis réélu aux scrutins généraux de 2003 et 2007, Benoît Pelletier en est arrivé à la conclusion qu’il était temps de passer à autre chose.