L’Alliance culturelle de l’Ontario (ACO) s’est dotée d’une nouvelle présidence, le 26 septembre dernier, en la personne de François Carrier. Dynamique et ambitieux, cet homme est aussi le directeur général de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM). Mais qu’est-ce que l’ACO et à quoi sert-elle exactement?
« Nous sommes un outil de lobbying avant tout!» précise M. Carrier. Un outil qui agit aussi bien au niveau provincial que national et qui se définit comme «un forum de concertation entre les intervenants culturels et artistiques de la province pour le développement collectif de la culture franco-ontarienne dans toute sa diversité!» Et c’est sur cet échange que M. Carrier compte, avec son équipe de bénévoles, investir toute son énergie. «Nous comptons travailler surtout à améliorer la communication entre les membres de l’ACO», annonce le président. Des membres aussi diversifiés et parmi lesquels on retrouve l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français, l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), le Bureau des regroupements des artistes visuels de l’Ontario (BRAVO), la Galerie du Nouvel-Ontario , le Réseau Ontario et Théâtre Action.
Autant de grandes pointures du milieu culturel franco-ontatrien qui oeuvrent de concert pour défendre et promouvoir la culture dans toute sa diversité francophone. Et pourtant, en jetant un œil au rapport d’activité 2006-2007 de l’Alliance, on constate que les choses ne sont pas faciles pour l’ACO qui carbure au bénévolat. Ainsi, les cinq engagements – dont quatre furent réitérés lors de la seconde assemblée générale de septembre 2007- n’ont pas été dans l’ensemble honorés. Soulignons, pourtant, que grâce à l’appui de l’ACO, le Conseil des arts de l’Ontario a joui d’une augmentation de 15 millions $ de son enveloppe budgétaire.
Parmi les promesses restées en suspens, le statut de l’artiste est toujours laissé au bas de la pile. Lors de son assemblée générale d’octobre 2006, l’ACO avait définit ce volet dans ses termes, «améliorer les conditions de travail des artistes professionnels et effectuer un suivi serré auprès du gouvernement de l’Ontario, notamment sur le dossier du statut de l’artiste (s’assurer de la portée juridique de la Loi de 2007 sur le statut de l’artiste, de sa mise en application, etc.)»
Quel dommage alors que de constater ce point, important pour les principaux concernés, s’évaporer du dernier rapport d’activités. «Avant de définir une stratégie, nous devons avant tout nous entendre sur une même définition du statut, non seulement avec les différents organismes francophones représentés, mais aussi avec les organismes anglophones et de là, aller de l’avant. Il nous faut aussi définir un échéancier réaliste; mener une meilleure communication entre les intervenants et une sensibilisation auprès du gouvernement de l’Ontario», maintient M. Carrier.