Rendez-vous le 10 novembre

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Publié 31/10/2008 par La Presse Canadienne et L'Express

Le premier ministre Stephen Harper convoque ses homologues des provinces à Ottawa le 10 novembre pour discuter de la situation économique du Canada et de la crise financière mondiale.

Cette réunion fait partie du plan pour l’économie annoncé par le chef conservateur au lendemain de sa réélection le 14 octobre dernier. Ce programme comprend aussi des consultations avec les chefs d’État étrangers ainsi que le dépôt d’un mini-budget dès cet automne.

Le porte-parole du premier ministre, Dimitri Soudas, a toutefois précisé qu’il s’agissait « d’une première rencontre de travail », qui ferait l’objet de « préparatifs dans les ministères » et serait vraisemblablement suivie d’autres réunions du même genre.

Flaherty: les déficits sont inacceptables

Le ministre des Finances, Jim Flaherty, affirme que les budgets déficitaires sont inacceptables, mais ajoute du même souffle qu’Ottawa n’entend pas créer des surplus sur le dos des provinces.

M. Flaherty a présenté les orientations d’Ottawa dans le cadre de la crise économique mondiale, aux gens d’affaires de Toronto, mercredi midi.
Le ministre affirme que le gouvernement fédéral fera tout ce qu’il peut pour maintenir le budget équilibré malgré la tempête économique.

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Il a assuré que les dépenses allaient être passées à la loupe, incluant les salaires dans le secteur public. Le ministre Flaherty a également affirmé qu’il est prêt à reconsidérer les paiements de péréquation. Tout en confirmant vouloir maintenir les versements, il a laissé planer l’idée d’en modifier les paramètres.

Recul de l’impôt sur les sociétés

La baisse du produit de l’impôt sur les sociétés constituera l’obstacle le plus important à un budget fédéral équilibré, ont affirmé lundi des spécialistes.

Ottawa sera en mesure d’atteindre l’équilibre budgétaire cette année, prédit le directeur général de la société de prévision Global Insight Canada, Dale Orr, qui prévoit cependant que le gouvernement affichera des déficits « significatifs » lors des années fiscales 2009-10 et 2010-11.

La diminution du produit de l’impôt sur les sociétés, qui voient leurs bénéfices chuter avec le ralentissement économique mondial, sera la cause principale des problèmes fiscaux d’Ottawa, a avancé M. Orr. « Nous allons voir un peu de cela cette année et pas mal plus l’an prochain, je le crains », a-t-il ajouté.

Ces dernières années, les importants bénéfices enregistrés par les entreprises de l’industrie des ressources – en particulier celles des secteurs pétrolier, minier et agricole – et les sociétés de services financiers, telles les banques et les firmes de courtage, ont contribué à faire grimper les revenus de l’impôt sur les sociétés en dépit de la baisse des taux d’imposition.

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Toutefois, la chute prononcée des prix des produits de base observée cette année a entraîné une baisse des bénéfices des sociétés pétrolières canadiennes. Les firmes de services financiers se trouvent quant à elles dans une situation délicate en raison de l’effondrement des marchés du crédit et de l’agitation qui secoue les marchés boursiers dans le monde entier.

Dans l’industrie de la fabrication, les entreprises canadiennes des secteurs automobile et forestier qui enregistraient des bénéfices par le passé se trouvent maintenant dans le rouge ou parviennent à peine à atteindre l’équilibre. Et ce, même si des entreprises de cols bleus de partout en Amérique continuent de restructurer leurs opérations en procédant à des mises à pied ou à la fermeture d’usines.

De plus, puisque les pertes des entreprises peuvent être déduites des bénéfices futurs, les revenus d’impôts corporatifs risquent de demeurer faibles pour les deux ou trois prochaines années, a observé M. Orr.
« Cela va avoir un impact assez durable », a-t-il noté.

Les revenus d’impôts des entreprises seront aussi amoindris par des réductions du taux d’imposition annoncées en octobre dernier par le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty. Le taux d’imposition des grandes entreprises se situe actuellement à 19,5 pour cent des bénéfices, mais il passera à 19 pour cent en 2009 et à 15 pour cent d’ici 2012, en vertu du plan des Conservateurs.

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