Jeudi, 1er novembre, la tournée bisannuelle de l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) jettera l’ancre au Music Gallery, situé 197 rue John. L’occasion pour la chef d’orchestre, Véronique Lacroix de dévoiler son dernier protégé, Génération 2008. Un concert durant lequel seront jouées les compositions éclectiques de quatre jeunes auteurs canadiens.
Michael Berger (Colombie-Britannique), Scott Good (Ontario), Brian Harman (Québec) et Fuhong Shi (Ontario) avaient participé en février de l’année passée à des ateliers publics de composition. Après avoir été choisis par un jury à poursuivre l’aventure avec l’ECM+, les voilà après une année de perfectionnement et de peaufinage à présenter pour la première fois leur musique. «Ce sont des genres musicaux variés, chaque compositeur a son propre style où il a mis au monde une musique recherchée», déclare la chef d’orchestre Véronique Lacroix.
Scott Good se risque à l’improvisation. Un défi ambitieux et dans lequel il joue le jeu jusqu’au bout trombone à la main. Brian Harman compose une musique savante où il jette les ponts entre l’acoustique et l’électronique. «Dans cette musique, j’ai voulu montrer cette interaction entre la guitare électrique qui représente la technologie d’une part, et les instruments acoustiques qui constituent la société humaine, d’autre part. Une façon à moi de montrer comment les technologies de l’information et de communication nous affectent dans nos habitudes sociales et dans notre quotidien et comment nous en sommes devenus dépendants», explique le Montréalais Brian Harman qui confrontera la guitare électrique à neuf instruments acoustiques dont la flûte, la clarinette, le basson, le cor, le violoncelle, etc.
«Michael Berger explorera les questions du temps et de la mémoire. Il prend des petits extraits musicaux très courts qu’il modifie légèrement et graduellement au cours du concert. Mais juste ce qu’il faut pour que cela reste perceptible à l’auditeur», explique Véronique Lacroix. Un exercice de mémoire qui est intéressant dans ce répertoire, que l’on qualifierait d’emblée, d’avant-gardiste. « C’est vraiment une musique nouvelle que le public n’a jamais entendue et qui suscite un sentiment inconnu et d’appel à la découverte. Le curieux en aura pour son oreille», promet la chef d’orchestre.