Non seulement la question des communautés francophones hors Québec aurait dû être abordée lors du débat des chefs en français, mais les engagements des partis politiques sont nettement insatisfaisants, selon les dirigeants de la Fédération des communautés francophones et acadiennes ( FCFA) du Canada.
Au lendemain du débat des chefs tenu mercredi à Ottawa, la présidente de l’organisme de défense des droits des francophones hors Québec, Lise Routhier-Boudreau, s’était dite extrêmement déçue de constater que les questions touchant la dualité linguistique et les langues officielles avaient été exclues du débat.
« Nous avons eu l’impression que les chefs ne parlaient que du Québec, à l’exception de Stéphane Dion qui a abordé brièvement la question en parlant des arts et de la culture. Nous aurions voulu entendre les chefs sur place nous dire de quelle façon ils vont aider les francophones à travers le pays », a fait savoir Mme Routhier-Boudreau.
Mais sa déception ne se limitait pas à la performance des chefs. Il y a deux semaines, l’organisme a transmis un questionnaire aux cinq partis. Si le Parti vert n’a pas fourni de réponses, celles des autres partis sont loin d’être à la hauteur des attentes.
La FCFA n’avait quand même pas lancé de mot d’ordre pour voter le soir du 14 octobre. Elle a préfèré laisser les francophones déterminer eux-mêmes quels candidats peuvent le mieux défendre leurs intérêts dans chacune des circonscriptions. En 2004, la FCFA avait recommandé de ne pas voter pour le Parti conservateur parce qu’il n’avait pas répondu au questionnaire.