Un nouvel atlas cosmique 3D

Grâce au télescope spatial européen Euclid

atlas cosmique
La première mosaïque d’images de l'atlas cosmique en voie de réalisation au moyen du télescope spatial européen Euclid. Photo: Euclid / Agence spatiale européenne
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Publié 28/10/2024 par Agence Science-Presse

Un nouvel atlas cosmique est en train de prendre forme grâce au télescope spatial européen Euclid. Publiée plus tôt ce mois-ci, la première mosaïque d’images a beau inclure 14 millions de galaxies, elle ne représente que 1% de ce qui sera la carte finale.

S’extasiant devant le luxe de détails, la directrice scientifique de l’Agence spatiale européenne (ESA), Carole Mundell, a estimé que pour présenter cette mosaïque de 260 images en haute résolution, il faudrait plus de 16 000 écrans de télé 4K. Les premiers résultats ont été présentés le 15 octobre dans le cadre du Congrès astronautique international, en Italie.

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Le télescope spatial européen Euclid a été lancé le 1er juillet 2023 au moyen d’une fusée Falcon X. Photo: ESA

Le ciel de l’hémisphère Sud

L’ensemble, qui couvre une région du ciel de l’hémisphère Sud, a nécessité deux semaines d’observations par Euclid en mars et avril. Ce casse-tête de 260 images est donc voué à devenir lui-même une toute petite partie de l’immense casse-tête final.

Lancé en juillet 2023, Euclid avait «livré» ses premières images en novembre de la même année, offrant déjà un avant-goût de la précision à venir. Le télescope spatial, localisé à un million et demi de kilomètres de la Terre, est conçu pour dresser, au cours des cinq prochaines années, la carte 3D du cosmos — ou «l’atlas cosmique» — la plus précise jamais effectuée, représentant un tiers de notre ciel nocturne.

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Jusqu’ici, annonce l’ESA, il a effectué 12% du travail, et d’autres mosaïques du «ciel profond» doivent être rendues publiques en mars 2025.

atlas cosmique, télescope Euclid
Le télescope spatial européen Euclid est «stationné» au point Lagrange 2, à 1,5 million de km de la Terre, soit environ quatre fois la distance entre la Terre et la Lune. Son orbite autour du Soleil suit celle de la Terre. Illustration: ESA

Le cosmos «invisible»

Au passage, cette précision pourrait contribuer à identifier «l’empreinte» des mystérieuses énergie sombre et matière sombre, à travers leurs interactions avec la matière visible.

Autrement dit, bien que ces constituants fondamentaux du cosmos soient invisibles — d’où leur nom — et que l’on ignore même leur composition, il serait théoriquement possible, en observant la façon dont la matière visible se distribue à (très) grande échelle, de comprendre les caractéristiques de cette portion «invisible» du cosmos.

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