«Le plus grand Belge de tous les temps» disparu depuis 30 ans

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Publié 14/10/2008 par Paul-François Sylvestre

C’est en France, à l’hôpital Avicenne de Bobigny, que Jacques Brel est décédé le 9 octobre 1978, exactement trente ans passés. Pour plusieurs, Brel est celui qui nous a donné des succès tels que Quand on n’a que l’amour, Ne me quitte pas et La chanson des vieux amants. Il était aussi acteur et réalisateur de films.

Né le 8 avril 1929 dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, Jacques Romain Georges Brel est un garçon qui s’intéresse peu à l’école, sauf pour les cours de français. Après son service militaire, en 1950, Jacques Brel (21 ans) épouse Thérèse Michielsen (23 ans). Le 6 décembre 1951 naît sa première fille, Chantal, puis France le 12 juillet 1953. Enfin, Isabelle en août 1958 pour laquelle Jacques Brel écrit la chanson du même nom.

À partir de 1952, Brel compose des chansons qu’il chante lors de diverses soirées dans des cabarets bruxellois. Il fait déjà preuve de cette puissance lyrique, tant dans les textes que dans son interprétation, qui rebute sa famille, laquelle ne l’encourage pas à continuer. Il persévère tout de même et, en 1953, sort un 78 tours. Ensuite, il quitte la capitale belge pour se rendre seul à Paris, appelé par Jacques Canetti, découvreur de talents, travaillant chez Philips et propriétaire du cabaret Les trois baudets.

Pour gagner un peu d’argent, Brel enseigne la guitare et chante parfois en lever de rideau au cabaret La nouvelle Ève. Bruno Coquatrix le remarque. En janvier 1955, le jeune chanteur a fait son début concert dans l’Ancienne Belgique bruxelloise. Cela va être l’année de son premier 33 tours.

En 1957, c’est le second 33 tours, qui reçoit le Grand prix de l’Académie Charles-Cros. Fin 1958, c’est le succès à l’Olympia, en première partie de Bobino.

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En 1956-1957, Jacques Brel rencontre les musiciens François Rauber et Gérard Jouannest. Le premier deviendra son orchestrateur privilégie et le second sera son accompagnateur exclusif sur scène. Les deux musiciens resteront fidèles à Brel et à son œuvre, au-delà même de sa mort.

Le 16 mai 1967, Brel décide d’abandonner la chanson; il donne son dernier récital à Roubaix. Mais il ne reste pas inactif pour autant: en 1967, il tourne dans son premier long métrage, Les Risques du métier qui sera un succès. En 1968, à Bruxelles, il crée la version francophone de L’Homme de la Mancha, interprétant le rôle-titre de Don Quichotte aux côtés de Dario Moreno dans le rôle de Sancho Pança. En 1969, il interprète, dans le film d’Édouard Molinaro, dont il fait également la musique avec François Rauber, le rôle de Mon oncle Benjamin. Brel va tourner ensuite dans un certain nombre de films, et en réalisera un lui-même en 1971, Franz, puis un deuxième qui sort en 1973, Far West, qui sera un échec. Il joue son dernier rôle resté mythique en campant le dépressif François Pignon, personnage récurrent de Francis Veber, dans L’Emmerdeur.

Jacques Brel rencontre le succès aux États-Unis et au Royaume-Uni. Des traductions en anglais de ses chansons sont enregistrées par David Bowie (Amsterdam), Scott Walker (Amsterdam, Mathilde) et le groupe Goodbye Mr. Mackenzie (Amsterdam). De plus, Jacques Brel is alive and well and living in Paris est une comédie musicale américaine qui est jouée autour du monde.

En 1974, le cinéaste québécois Denis Héroux tourne le documentaire Jacques Brel est toujours vivant et il vit heureux à Paris. Brel est coscénariste de ce film. Mais déjà malade et opéré d’un cancer au poumon, il décide de se retirer aux Marquises.

En 1977, malgré la maladie qui gagne du terrain, Brel revient à Paris pour enregistrer son dernier album. La chanson Les Marquises. Il retourne aux îles Marquises après cet enregistrement, avant qu’en juillet 1978 son cancer ne s’aggrave. Il est rapatrié en France et meurt le 9 octobre 1978. Son corps repose au cimetière d’Hiva Oa dans l’archipel des îles Marquises, à côté de Paul Gauguin.

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En décembre 2005, Jacques Brel est élu au rang de plus grand Belge de tous les temps par le public de la RTBF.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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