Il ne faut pas chercher à se démarquer des Américains en condamnant l’intervention militaire canadienne en Afghanistan, ni «blâmer Harper ou l’accuser d’être le clone de Bush». Il faut au contraire essayer de comprendre et d’être solidaire des Américains, coopérer avec eux pour avoir la possibilité d’influencer les prises de décisions à Washington.
C’est ce que prescrit l’ex-journaliste et ex-diplomate canadienne Pamela Wallin, invitée la semaine dernière à la tribune torontoise de l’Institut Fraser, au restaurant The Fifth, pour une discussion sur la mission du Canada en Afghanistan en lien avec les relations américano-canadiennes.
Si l’opinion publique canadienne est majoritairement défavorable à l’intervention et pense que le Canada paye trop cher sa présence en Afghanistan, Pamela Wallin estime que c’est parce que l’opinion publique n’est tout simplement pas assez informée de ce qui se passe réellement en Afghanistan, que ce soit du point de vue humanitaire ou militaire.
Depuis deux ans conseillère principale sur les relations Canada/USA du Council of the Americas à New York, qui promeut le libre-échange, la démocratie et l’ouverture des marchés à travers les Amériques, Pamela Wallin était membre de la commission sur le rôle du Canada en Afghanistan, créée en 2007 par le Premier ministre Stephen Harper et présidée par l’ancien ministre libéral John Manley. Titulaire de 14 doctorats honoris causa et de 17 prix nationaux et internationaux, l’ex-journaliste à CTV et CBC a été Consule du Canada à New York de 2002 à 2006.
Pamela Wallin semblait donc assez bien placée pour éclairer l’auditoire de l’Institut Fraser sur les questions relatives à l’intervention canadienne en Afghanistan et sur les relations entre Canada et États-Unis.