Dans cette métropole des plus multiculturelles, les cercles francophones de socialisation ne cessent de foisonner. Vous avez envie de créer un groupe réservé uniquement aux francophones ou ouvert aussi aux francophiles, prendre un verre ou carrément aller au restaurant, se réunir une fois par semaine ou une fois par mois, se retrouver au même bar ou changer de lieu à chaque reprise? C’est en gros la recette que l’on retrouve dans ces innombrables groupes francophones qui ne cessent d’éclore à Toronto. Parmi ceux-là, il y a Les mercredis Francofun, Le Souper Francofun, Le French Friday, Francophonique, La Soirée des Torontois, le Meet-Up de la langue française et On s’était dit rendez-vous tous les mois.
Le précurseur de ces sorties francophones n’est autre que Jacques Charrette, actuellement directeur général de Francophonie en fête qui produit le volet musical du Salon du livre de Toronto. En 1992, un petit groupe de fonctionnaire francophone, qui se réunissait tous les mois, lui donne l’idée de lancer, tous les derniers jeudis du mois, Le Souper Francofun, qui existe encore aujourd’hui.
Alors que ces rencontres ne cessent de prendre de l’ampleur, l’idée de réunir les francophones à intervalles plus courts et surtout, au même endroit lui apparaît comme la solution idéale. «C’est ainsi que les Mercredis Francofun ont commencé. Au départ, j’avais choisi comme lieu de rencontre, le St-Tropez, un resto bar situé sur l’avenue King, mais depuis presque 4 ans, on se réunit, de 19 heures à minuit, au Bedford Academy qui se trouve au 36 rue Prince Arthur», explique Jacques Charrette.
Les Mercredis Francofun attirent près de 80 personnes chaque mercredi. «Mon but, en organisant ces cercles de socialisation, est de promouvoir ma langue qui est le français et de tout faire pour vivre en français et pour participer à l’effort de la communauté francophone de Toronto», justifie M. Charrette.
Bien que ce cercle se déclare ouvert aussi aux francophiles, son organisateur déconseille aux personnes qui commencent, à peine, à apprendre le français de fréquenter ce cercle où le niveau de conversation est bien trop élevé. Le succès des Mercredis Francofun impressionne, et au fil des années, d’autres groupes apparaissent.