En attente d’engagements clairs

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Publié 16/09/2008 par Annick Boulay

Le déclenchement des élections fédérales permet aux diverses communautés de connaître les intentions des partis politiques dans les différents dossiers qu’elles traitent. Les communautés francophones hors Québec n’échappent pas à cette volonté de chercher des engagements clairs auprès des grands partis.

«Au départ, les francophones n’existent pas aux yeux des politiciens», souligne Mariette Carrier-Fraser, présidente de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario. Selon elle, il est donc bien difficile d’obtenir des engagements de la part des différents partis politiques en ce qui concerne les dossiers francophones.

Cependant, certains points se révèlent très important aux yeux de la présidente. Entre autres, le gouvernement conservateur avait mis sur pied la Feuille de route pour la dualité linguistique 2008-2013 : agir pour l’avenir, un engagement pangouvernemental de 1,1 milliard de dollars visant à permettre aux Canadiens, quelle que soit la langue de leur choix, de participer pleinement à la société canadienne et de tirer profit de la dualité linguistique. «Ce dossier sera-t-il gardé, modifié, bonifié?», se questionne Mme Carrier-Fraser. «Nous devrons nous assurer que le prochain gouvernement appuie la dualité linguistique au pays.»

Le bilinguisme des juges de la cour suprême est également un enjeu important pour la présidente de l’AFO. Un premier pas a été fait avec la nomination du juge Thomas A. Cromwell, mais «il faudrait exiger que tous les juges de la cour suprême soient bilingues. Présentement, c’est laisser un bon vouloir du gouvernement.»

Deux autres dossiers chauds préoccupent aussi Mme Carrier-Fraser : les garderies et l’investissement en éducation post-secondaire. «Les Libéraux avaient créé un plan de service de garde pour francophones, plan qui a été éliminé quand les Conservateurs sont arrivés au pouvoir», affirme-t-elle.

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À la Fédération communautaires francophones et acadiennes du Canada, Lise Routhier-Boudreau précise qu’il est hors de question que la FCFA prenne position pour l’un ou l’autre des partis politiques. «Notre seule allégeance est envers les communautés au service desquelles nous travaillons», explique la présidente.

«Les communautés francophones et acadiennes ont leur vision pour la prochaine décennie et elles chercheront à savoir, durant la campagne, de quelle manière les partis politiques entendent appuyer concrètement cette vision», renchérit Mme Routhier-Boudreau.

De son côté, la présidente de la Fédération culturelle canadienne-française, Mme Raymonde Boulay-Leblanc, attend «de l’ensemble des leaders politiques une prise de position claire et sans équivoque et un engagement politique fort pour la consolidation définitive d’un espace culturel francophone élargi et reconnu au pays et dans le monde.»

Les divers organismes francophones évalueront les plates-formes électorales des partis prochainement et tiendront leurs membres informés des différents engagements.

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