La culture est importante

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Publié 02/09/2008 par La Presse Canadienne et L'Express

Les milieux artistiques canadiens ont reçu un coup de pouce dans leur combat contre les réductions de 45 millions $ des subventions fédérales visant plusieurs programmes culturels sous la forme d’un nouveau rapport selon lequel la culture contribue de façon importante à l’économie et au prestige du Canada.

Le rapport de 60 pages du Conference Board du Canada, organisme privé qui a réalisé l’étude en collaboration avec le ministère du Patrimoine canadien, permet d’apprendre que le secteur culturel a généré des bénéfices économiques directs et indirects de 84,6 milliards $ en 2007, soit 7,4 % du produit intérieur brut (PIB) du pays.

La décision controversée du gouvernement a fait l’objet d’une audience spéciale du Comité permanent du patrimoine canadien de la Chambre des communes le 26 août.

Le député conservateur Dean Del Mastro a affirmé que les compressions étaient le résultat d’un examen ayant permis de conclure que les programmes en question donnaient lieu à du gaspillage de fonds. Les députés du gouvernement ont indiqué que les millions de dollars épargnés seraient consacrés à d’autres programmes artistiques et culturels produisant de meilleurs résultats.

La radio privée prospère

La radio, dans sa version classique que l’on connaît, continue de prospérer malgré la présence de plusieurs solutions de remplacement (radio par satellite, radio par Internet ou baladeurs numériques) auxquelles le public a accès, suggère Statistique Canada.

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L’an dernier, au Canada, les recettes publicitaires des radiodiffuseurs privés ont progressé de 6 % pour totaliser 1,49 milliard $, dépassant la croissance de l’ensemble du marché publicitaire pour une troisième fois en cinq ans.

La radio FM a joué un rôle prépondérant dans les résultats de l’industrie en 2007. Elle a généré 78,3 % des recettes publicitaires et 94,6 % des bénéfices de l’industrie.

Des modifications apportées à la réglementation en 1998 ont autorisé une plus grande concentration de la propriété, ce qui a permis à la radio de mieux soutenir la concurrence des autres médias. L’industrie a également transféré des stations AM à la bande FM. Il y avait, en 2007, 458 stations de radio FM au pays et 175 stations AM.

Cartographie des ressources du Grand Nord

Ottawa investira 100 millions $, en cinq ans, dans un vaste projet de géocartographie du Grand Nord canadien. L’annonce en a été faite le 26 août par le premier ministre Stephen Harper, à la veille d’une visite de trois jours à Tuktoyaktuk, Iunvik et Dawson.

L’objectif du projet est de réaliser, avec des instruments de la plus récente technologie, un portrait de la géographie du territoire mais aussi du potentiel de développement de ses ressources énergétiques et minérales. Ce financement vient s’ajouter aux 109 millions $ déjà alloués à la cartographie du fond de l’océan Arctique.

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«Correctement gérée, a dit M. Harper, la part du Canada de ces incroyables richesses soutiendra la prospérité de notre pays pour des générations à venir.» Le gouvernement fédéral estime que l’investissement du secteur privé dans la prospection du Grand Nord pourrait se chiffrer à 500 millions $.

Producteurs et détaillants d’essence se défendent

Des groupes représentant des producteurs d’essence et détaillants canadiens ont soutenu que les spéculations sur les marchés et le manque de concurrence expliquent en grande partie la raison pour laquelle les prix du carburant demeurent élevés au Canada.

Des porte-parole de ces groupes défendaient leur cause le 27 août devant le sous-comité de la Chambre des communes chargé d’examiner les causes de la hausse des prix de l’énergie. Les députés veulent comprendre comment le prix d’un baril de brut peut passer d’environ 70 $ US à plus de 140 $ US au cours de la même année. Le prix du pétrole a chuté d’environ 20 % depuis son sommet record de 147,27 $ le 11 juillet dernier. Mais les prix de l’essence à la pompe n’ont pas reculé d’autant.

La présidente de l’Association canadienne des détaillants indépendants du pétrole, Jane Savage, a soutenu que les détaillants n’étaient pas à blâmer parce qu’une poignée de raffineurs déterminent les prix de base que doivent payer les détaillants du pays.

Mais le président de l’Institut canadien des produits pétroliers, Peter Boag, a déclaré que les marges du coût de production des raffineurs ont été réduites par les prix élevés du pétrole. Selon lui, le Canada n’a pas été aussi durement touché que certains autres pays par la flambée des prix du pétrole.

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Les prix des carburants au pays resteraient quand même les deuxièmes plus bas en Occident.

Analystes sous-payés

L’équipe d’analystes de la Banque du Canada est critiquée par un groupe d’économistes américains, qui fait notamment état dans un rapport qu’elle mène des recherches impertinentes. Le rapport, qui a été commandé par la Banque du Canada elle-même, ajoute que ses 42 analystes sont mal dirigés et sous-payés.

Son principal auteur, Martin Eichenbaum, qui enseigne l’économie à l’Université Northwestern, en Illinois, affirme que les politiques mises de l’avant par la Banque du Canada ne peuvent être tout à fait correctes si elles n’ont pas été édictées par une équipe d’analystes de premier plan.

Selon lui, leur rémunération est insuffisante pour attirer des économistes de haut rang. Le salaire annuel d’un analyste de la Banque du Canada qui détient un doctorat en économie est d’environ 90 000 $, ce qui la rendrait incapable d’arracher aux universités canadiennes et au secteur privé les meilleurs candidats.

Les statistiques fournies par la Banque du Canada indiquent que bien qu’elle dispose de l’une des plus nombreuses équipes de chercheurs des 12 pays possédant des banques centrales de taille moyenne, son ratio de publications par analyste est l’un des pires, la France étant au dernier rang.

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Le Québec peu performant

Une étude de l’Institut Fraser conclut que le Québec se classe à l’avant-dernière place en matière de performance de son marché du travail au Canada, l’une des pires en Amérique du Nord.

Jean-François Minardi, analyste de politiques publiques à l’Institut, indique que le Québec souffre d’un taux de chômage élevé, d’un important chômage de longue durée, et affiche l’un des plus mauvais résultats en matière de productivité.

L’Alberta aurait le marché du travail le plus performant de toute l’Amérique du Nord, tandis que la Colombie-Britannique se classe 2e au Canada et 11e en Amérique du Nord.Le Québec se classe 51e sur 60 en raison de son taux élevé d’emploi dans la fonction publique qui représente 19,8 % de l’emploi total de la province. Le Québec a un taux de syndicalisation élevé, 40,2 %, la législation du travail québécoise étant, selon l’Institut, favorable aux syndicats.

Le blues du bleuet

La concurrence mondiale fait mal aux producteurs de bleuets québécois. De plus en plus de pays se lancent dans la production de bleuets cultivés, ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques années, selon le directeur général de Bleuets sauvages du Québec, Jean-Eudes Senneville.

À titre d’exemple, le Chili et l’Argentine ont produit à eux seuls 80 millions de livres de bleuets en 2007 et ils prévoient en récolter une centaine de millions de livres cette année. Au Québec, si aucun facteur externe tel que la température ne vient écourter la saison des bleuets, le record de 2006 de 60 millions de livres de bleuets pourrait être dépassé.

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