Escapade champêtre en Outaouais

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Publié 21/02/2006 par Marta Dolecki

La voiture s’éloigne de la gare d’Ottawa et bientôt, les rues et immeubles de la capitale nationale laissent place à une terre de grands espaces recouverte de fermes anciennes, de chalets, de lacs et de rivières paisibles déployant leurs bras le long de plaines enneigées.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, quelques minutes ont suffi pour se retrouver en pleine nature. Une envie d’évasion et d’air pur envahit alors le voyageur au fur et à mesure que le paysage s’éclaircit.

Bienvenue dans un pays encore sauvage et pourtant non dénué de beauté. Les habitants de la région vous le diront: l’un des principaux attraits de l’Outaouais, c’est la proximité de la ville – Hull et Ottawa sont seulement à une demi-heure de route – avec celle d’une nature immaculée, régie par ses lois propres et qui se veut bien loin de l’agitation des grands centres urbains.

«Mon pays c’est l’hiver». Les célèbres paroles fredonnées par Gilles Vigneault acquièrent ici une résonance particulière. Les joies de la saison froide, rendues possibles par un cadre propice et enchanteur, offrent dans la région de l’Outaouais une palette d’activités pour tous les amateurs de sport et de plein air.

Eh bien respirez maintenant!

Imaginez par exemple un terrain de jeu privilégié d’une superficie de 363 km2, véritable paradis terrestre des amoureux de ski de fond. Le parc de la Gatineau attire chaque année 1,7 million de visiteurs, dont 200 000 pendant la seule saison hivernale.

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Considéré comme l’un des plus grands centres de ski de randonnée en Amérique de Nord, il comporte plus de 200 km de sentiers balisés qui s’élancent à travers la forêt, le long de cours d’eau et vous déposent au pied d’une colline, au gré d’une descente en pente douce.

«Si vous savez marcher, vous savez faire du ski de fond.» Pour le gestionnaire au service des visiteurs du parc de la Gatineau, François Leduc, le ski de randonnée, c’est une seconde nature. Une ballade dans les sentiers balisés du parc est l’occasion de tester ses propres talents en la matière. Si, pour tout débutant, les premières glissades ne sont pas des plus aisées, on finit rapidement par trouver son rythme, se laissant porter le long des pistes. C’est alors l’occasion rêvée de goûter au silence de la nature, interrompu seulement par le bruit du vent dans les arbres, et, plus tard, par le passage furtif d’un porc-épic empressé de rejoindre sa tanière.

Le premier relais apparaît après quelques kilomètres de randonnée. On peut s’y réchauffer et déguster une petite collation avant de reprendre la route. Il est également possible de louer des chalets semblables pour une ou plusieurs nuitées. Le parc de la Gatineau a ainsi aménagé plusieurs refuges qui peuvent accommoder de 6 à 16 personnes. L’accès aux pistes de ski s’effectue à partir de l’un des 16 stationnements et un laissez-passer quotidien coûte 10 $.

Et pour ceux qui rechignent à prendre d’assaut ces mêmes pistes, le parc de la Gatineau offre 25 km de sentiers de raquette ainsi que 165 km de parcours de randonnée pédestre. Les sentiers varient selon le degré de difficulté. Le centre des visiteurs propose des cartes illustrant les tracés des différents sentiers ainsi qu’un service de location de raquettes.

Pour plus d’informations, consultez le site internet du parc: www.capitaleducanada.gc.ca/gatineau

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Un temple propice à la relaxation

Après l’effort, le réconfort. Rien de tel qu’une visite au spa suivie d’un massage personnalisé pour bien dormir et éliminer en douceur quelques toxines. En Europe, le concept des spas cumule déjà plusieurs siècles d’existence. Il suffit pour cela de penser aux stations thermales de Baden-Baden en Allemagne ou encore aux saunas que l’on retrouve un peu partout en Finlande.

Mais, dans la région d’Ottawa, le spa scandinave Le Nordik, qui a ouvert ses portes à Chelsea en juillet dernier, fait figure de nouveauté extrêmement prisée. Les habitants des environs n’ont désormais plus besoin de se rendre à Mont-Tremblant, dans les Laurentides, pour pouvoir se détendre le corps et l’esprit.

Ambiance feutrée, décor naturel privilégiant le bois de cèdre, la pierre, et proximité immédiate du parc de la Gatineau font du spa Le Nordik un lieu propice à la relaxation.

L’établissement comprend plusieurs aires de détente, un sauna finlandais, des bains tourbillon, des bains à vapeur, ainsi qu’une chute d’eau glacée maintenue autour de 6oC. La technique des bains scandinaves consiste à alterner les périodes de chaud et de froid. Ce faisant, l’organisme secrète de l’endorphine qui, à son tour, génère une sensation de bien-être et de repos.

Martin Paquette est l’auteur de ce projet ingénieux – une première du genre dans la région – qui a coûté la somme totale de 4,5 millions $. Une journée entière passée aux bains scandinaves est accessible à tous les portefeuilles pour la modique somme de 35 $. Pour plus d’informations: www.lenordik.com, tél: 1-866-575-3700.

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Il était une fois un vieux moulin

Bien qu’elle soit située au Québec, la municipalité de Wakefield, desservie par un authentique train à vapeur datant du début des années 1900, est majoritairement peuplée d’anglophones, même si les deux communautés, francophone et anglophone, y cohabitent sans le moindre problème. Lester B. Pearson est enterré dans le cimetière voisin et, dans de ce petit village de quelque 4 000 habitants, les différents commerces ne feront pas de cas à servir leurs clients dans la langue de Molière.

Cependant, certains établissements portent le cachet d’une présence anglophone, trace de temps plus anciens. C’est le cas de l’Auberge du moulin Wakefield qui surplombe une cascade de 28 pieds venant se jeter dans les eaux de la rivière La Pêche. Ancien moulin à farine datant de 1838, l’établissement a depuis été reconverti en auberge haut de gamme, qui, avec ses 26 chambres dotées de foyers et jacuzzis – certaines situées dans d’anciens silos à grain – propose un savant mélange de luxe et d’histoire, de passé et de présent.

Au Canada, les anciens moulins reconvertis en lieux de villégiature ne sont pas légion. Leur rareté vient du fait que leur transformation en hôtel nécessite un travail de titan De plus, leur taille, souvent modeste, rend impossible le logement des futurs pensionnaires. Ce qui, dans le cas, du moulin Wakefield, aurait pu apparaître comme une malédiction – en 1910, un incendie a ravagé la bâtisse – a finalement été une bénédiction qui a permis à l’établissement de multiplier sa superficie par deux.

Au détour d’une conversation, le propriétaire, Robert Milling, avoue que, si la construction de l’auberge sur les entrailles d’un moulin – un projet fou de 3, 2 millions $ – lui a donné des maux de tête à l’époque, aujourd’hui, il ne regrette rien. Avec satisfaction, il pointe du doigt les magnifiques chutes qui, de la fenêtre de l’une des salles appartenant au spa, se déroulent pour donner au visiteur une expérience des plus dépaysantes. Pour plus d’informations: www.wakefieldmill.com, tél: 888-567-1838.

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À la conquête des arbres

Une ballade au sommet des arbres qui n’aurait rien à voir avec les traditionnels parcours de jeux parsemés de tyroliennes et autres embûches savantes? Dans un cadre encore sauvage étendu sur 140 km2, la Forêt de l’Aigle propose une randonnée pédestre, qui, tout en douceur, pendant trois heures, permet de découvrir la forêt autrement.

«Il y a souvent une confusion entre notre produit et les parcours aériens traditionnels. Nous essayons de nous inscrire dans une logique de contemplation. Notre objectif consiste à sensibiliser les gens à la nature», fait valoir Claudia Meloche, gestionnaire des activités récréotouristiques.

Cette philosophie s’inscrit dans la droite lignée du concept de forêt habitée. Ce dernier favorise l’aménagement d’espaces boisés par des acteurs locaux, le tout, dans un souci de respect de l’environnement et de développement durable. Ici, respect de la nature et contemplation des environs sont les mots-clefs. Sur la terre ferme, on s’arrête un moment pour faire une cueillette de bruits ou, encore, pour connaître la différence entre un pin gris, rouge et blanc.

Vient ensuite le moment tant redouté de s’engager sur le sentier. L’excursion comporte 27 palissades suspendues à la cime des arbres. Les passerelles, d’un hauteur de 6 à 20 mètres, cheminent d’arbre en arbre, traversent une rivière pour finir par s’arrêter aux pieds d’une plate-forme d’observation. Si au début, le cœur bat la chamade, on s’habitue peu à peu à l’altitude pour finir par admirer les pins, qui vus d’en haut, ressemblent à une immense armée de flocons de neige.

C’est la première fois que le Sentier suspendu de la Forêt de l’Aigle est ouvert aux visiteurs pendant l’hiver. Une telle ballade dans les airs à côtoyer la cime des arbres coûte 39,95 $ pour la durée de l’excursion. Pendant la saison froide, le sentier est ouvert uniquement les samedis. Pour plus d’informations:www.cgfa.ca.

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L’amour du travail bien fait

Ironie du sort ou simple hasard de la vie, ils avaient en commun le même prénom, se sont rencontrés à l’âge de 15 ans et, depuis, ne se sont plus jamais quittés. Elle aimait la cuisine, lui, les vins et la bonne chair.

Aujourd’hui dans la soixantaine, Andrée et André Dompierre, propriétaires de La Maison la Crémaillère, attendent les visiteurs sur le pas de la porte pour les gratifier d’un accueil chaleureux et bienveillant. L’amour du métier, une grande dévotion, un savoir-faire aiguisé par des années de pratique, se lisent dans leurs yeux au premier abord.

Dans leur maison de campagne à Messines, le couple explique qu’il aimait à recevoir des invités les fins de semaine. Un beau jour, tous deux ont décidé de prolonger l’expérience.

A 48 ans, Andrée est retournée aux études, à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, pendant que son mari transformait la maison de campagne en véritable nid de poupée, douillet et confortable, avec des chambres d’hôtes aux noms de fleurs.

La Maison la Crémaillère a vu le jour le 5 juin 1992 et, depuis ce temps-là, continue d’accueillir des visiteurs de tous horizons. Sa longévité – bientôt 14 ans dans le paysage éphémère des B&B – est un hommage vivant à la qualité de son accueil, à sa cuisine succulente, et à la gentillesse de ses deux maîtres de maison.

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Promenade à cheval: randonnées de 2 ou de 4h le long des sentiers enneigés, de 45 à 65 $, Forêt de l’Aigle, Ranch du Black, 1-(866)-449-7111

Bonnes tables: Maison La Crémaillère, 24 chemin de la Montagne, Messines, tél: 1-877-465-2202, [email protected].

Renseignements: tourisme outaouais, 103, rue Laurier, Gatineau, J8X3V8, tél: 1-800-265-7822,(819)-778-2530, www.tourisme-outaouais.ca

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