Un jeune de Québec lance un «Google News» scientifique

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Publié 15/07/2008 par Amélie Daoust-Boisvert (Agence Science-Presse)

Le site Web du doctorant de l’université Laval Michael Imbeault a non seulement été consulté par 400 000 internautes en un mois, mais également par les journalistes de la prestigieuse revue scientifique Nature, qui y consacre un article dans son numéro du 25 juin.

E! Science News (www.esciencenews.com) ne se contente pas de rassembler les nouvelles scientifiques de plus de 40 sources différentes, dont Eureka et le New York Time.

À l’instar de Google News, ce site regroupe les actualités automatiquement selon la fréquence de mots clés. Il définit l’importance des nouvelles selon le nombre de sources qui les mentionne et la date de publication. Par exemple, si vous consultez article sur la découverte de médicaments contre le cancer et les maladies tropicales par la couleur des insectes, on vous proposera de vous renseigner sur les maladies tropicales oubliées ou les chauves-souris.

C’est l’insatisfaction qui a poussé ce passionné de sciences à consacrer ses rares « temps libres » à l’élaboration de e! Science news. «Un site Web favori? Je n’en avais pas, c’était justement ça le problème!», dit-il en riant.

Deux géants bien connus, Google News et Yahoo! News, ne sont pas friands de science. Les autres sites d’actualité scientifique laissaient Michael Imbeault plutôt froid. Des nouvelles du jour pas toujours fraîches et une interface graphique rebutante lui ont donné envie de faire mieux.

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C’est une expérience renouvelée pour celui qui a également étudié la bio-informatique. Il entretenait un site de nouvelles en biologie depuis déjà quatre ans (www.biology.net). Outre la passion de construire quelque chose, il «avait envie de donner un service aux gens, de faire mieux pour le public et les professeurs».«La première fois que ça a fonctionné, c’était l’euphorie! Et c’est plus concret que des résultats scientifiques, ça sert immédiatement»

Maintenant que son bébé virtuel vit de manière presque autonome, comment le scientifique occupera-t-il ses soirées? «J’aimerais créer un site en français éventuellement, mais pour l’instant, l’offre de nouvelles n’est pas suffisante», dit-il.

Aussi, il caresse le rêve de révolutionner rien de moins qu’un des plus populaires moteurs de recherche en sciences médicales, Pubmed, qui est utilisé par les médecins, les scientifiques et les étudiants partout dans le monde. «Je trouve que Pubmed gagnerait à être amélioré: c’est difficile de trouver un article et impossible de laisser un commentaire». Sa vision: Un Facebook scientifique et sérieux!

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