Naissance de Benjamin Franklin

Il y a 300 ans

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Publié 21/02/2006 par Paul-François Sylvestre

«Time is money! / Le temps, c’est de l’argent!» Voilà une expression que l’on entend souvent. Mais d’où vient-elle? On la doit à Benjamin Franklin (1706-1790), un des pères fondateurs des États-Unis. Ses mots exacts étaient: «Remember that time is money.» Il a laissé un grand nombre d’aphorismes souvent pleins d’humour. En voici deux librement traduits: «On ne saurait rien tenir pour certain dans ce bas-monde, hormis la mort et les impôts!» et «Ayez les yeux bien ouverts avant le mariage, et à demi-fermés ensuite.»

Nul n’incarne mieux que Franklin, l’idéal humain des États-Unis, fondé sur le travail, la réussite sociale, la vertu civique et la passion des affaires publiques.

Né à Boston le 17 janvier 1706, il grandit au sein d’une modeste famille de 17 enfants (il est le cadet). En 1723, il fonde une imprimerie et fait de la Pennsylvania Gazette le journal le plus populaire des colonies anglaises d’Amérique.

Infatigable travailleur, Franklin s’efforce de répandre l’instruction dans le peuple en ouvrant la première bibliothèque aux États-Unis et en fondant l’Université de Pennsylvanie en 1751. Il met sur pied la première brigade de pompiers du Nouveau Monde, s’appuyant sur la formule: «une once de prévention vaut une livre de guérison».

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Inventeur et savant passionné par l’électricité, Franklin met au point le paratonnerre en 1752. Il invente aussi les lentilles à double foyer et un système de chauffage appelé «Franklin stove». De plus, il serait le premier homme à monter dans une montgolfière, en 1783. Franklin apprend plusieurs langues étrangères, dont le français, l’allemand, l’espagnol et l’italien. Porté aux nues par la communauté scientifique et littéraire parisienne, il est vu comme l’incarnation des valeurs humanistes du siècle des Lumières. À une réunion de l’Académie française, Franklin et Voltaire se seraient liés d’amitié.

Devenu un notable, Franklin propose dès 1754 un plan d’union des colonies anglaises d’Amérique. Député de la Pennsylvanie au Congrès de Philadelphie, il participe à la rédaction de la Déclaration d’indépendance en 1776 et est aussitôt dépêché à la cour de Versailles comme ambassadeur. Malgré son air bourgeois et son français rocailleux, le diplomate devint la coqueluche des dames de la cour.

Franklin participe encore à la Convention de Philadelphie qui élabore la Constitution américaine en 1787 avant de s’éteindre le 17 avril 1790 à Philadelphie.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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