Trinidad: une île où la nature offre de belles surprises

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Publié 21/02/2006 par Marta Dolecki

Tranchant avec les rigueurs de l’hiver canadien, une légère brise tropicale dépose sa douce caresse sur le visage des voyageurs à peine sortis de l’avion. Au loin, un amoncellement de collines abrite de petites maisons agrippées aux falaises, avec, en toile de fond, une mer turquoise qui scintille sous un soleil de plomb.

En guise de bienvenue, à l’abri dans  leurs échoppes ambulantes, des vendeurs de rue distribuent des rôtis, l’un des plats principaux des îles Trinité-et-Tobago, sorte de pain moelleux garni de poulet ou de poisson et qui se déguste avec des légumes rehaussés de curry piquant.

Situées à 12 km de la côte vénézuélienne et d’une superficie totale de 5 200 km2, les îles sœurs Trinité-et-Tobago font partie du Sud des Petites Antilles. Chaque année en février, au rythme de la magie du carnaval, elles se laissent découvrir sur un air de calypso et de reggae.

Palmiers et cocotiers, jeunes beau-tés arborant des costumes colorés constituent autant de promesses d’évasions dorées pour le visiteur venu du froid. Pourtant, au-delà de ces clichés et stéréotypes vantés par bon nombre de brochures touristiques, les îles de la Trinité (Trinidad) possèdent toute une mosaïque de peuples et de cultures, qui, à elles seules, constituent la véritable richesse de l’île.

Trinidad la multiculturelle

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L’archipel est le plus métissé au monde avec une population composée en majorité de Noirs et d’Indiens, mais également de Chinois de Vénézueliens, d’Irano-syriens, de Blancs, et de métis issus du brassage de ces différentes cultures. Ses mosquées, ses temples hindous situés en bord de mer, ses églises catholiques et anglicanes sont autant de lieux de cultes qu’il existe de dénominations.

Découverte par Christophe Colomb en 1498, Trinidad a été sous contrôle des Espagnols, des Britanniques, des Hollandais et des Français avant de devenir indépendante en 1962. Héritage de ce passé colonial pour le moins tumultueux, la langue d’usage demeure l’anglais, même si l’on remarque la présence d’un patois franco-créole employé dans les conversations informelles par les habitants du nord de l’île. Ce dernier demeure toutefois aujourd’hui rarement utilisé.

L’architecture de l’île est quant à elle un mélange de moderne et de nouveau. Autour du parc municipal de la Savannah, d’admirables demeures victoriennes sont les témoins silencieux d’une époque coloniale révolue tandis que le cœur de Port-of-Spain, la capitale, regorge de restos, de troquets, de petites maisons aux teintes chaudes ainsi que de fresques colorées dédiées à la gloire du calypso.

Les noms de certains quartiers et lieu tels que Belmont, Pointe-a-Pierre, Madeleine, Champs Fleurs, Sans-Souci, Bonne Aventure, Laventille, démontrent que l’île fut pendant un temps française avant de définitivement passer aux mains des Anglais en 1763.

Une nature foisonnante

Il y a encore quelque 2 000 ans, avant la période des dernières glaciations, les îles de Trinité-et-Tobago étaient connectées au Venezuela. À bien des égards, la faune et la flore que l’on retrouve sur l’archipel s’apparente encore aujourd’hui davantage à celle du continent sud-américain qu’à celle de la plupart des îles antillaises.

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L’un des secrets les mieux gardés de l’île réside justement dans ce nid de verdure formé par la végétation luxuriante de l’archipel. Les îles sœurs Trinité-et-Tobago recèlent pas moins de 400 espèces d’oiseaux, 55 espèces de reptiles et plus de 600 espèces différentes de papillons. Parmi les quelque 100 espèces de mammifères, on retrouve des animaux surprenants tels que les agoutis, de petites créatures qui ont l’air de cochons d’Inde, mais appartiennent à la famille des lapins, des singes hurleurs, des singes capucins, ou encore des tatous, petits rongeurs au corps protégé d’une épaisse carapace.

L’écotourisme est en vogue et attire chaque année des milliers de visiteurs. Ces derniers peuvent ainsi venir s’adonner à la contemplation des plus rares spécimens au Caroni Bird Sanctuary ou encore au Asa Wright Nature Centre (www.asawright.org) qui, à lui seul, regroupe 140 espèces différentes d’oiseaux parmi lesquelles on retrouve 13 espèces de colibris.

Une ballade en barque dans l’une de ces réserves est une plongée fascinante dans les affres d’une nature foisonnante et encore intacte où, dans leur environnement naturel, les serpents se prélassent le long des arbres, sans être pour le moins du monde dérangés par la présence humaine.

Le clou de la visite sera plus tard assuré par un vol d’ibis écarlates dont les silhouettes graciles apparaissent comme autant de petites taches rouges à l’horizon – pour un dépaysement garanti et une ballade des plus agréables qui ravira les amateurs de nature.

Pour plus d’informations: Office de tourisme de Trinité et Tobago, www.visittnt.com

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