Un shérif et son adjoint, le propriétaire du journal local, un célèbre auteur de romans policiers, deux femmes qui inventent un viol, deux enquêtrices du FBI, voilà les personnages qui incarnent haine et vengeance dans le tout dernier roman de Roy Braverman, Le Cas Chakkamuk.
Roy Braverman est le pseudonyme du journaliste et romancier français Patrick Manoukian. Je vous ai déjà parlé de son polar intitulé Hunter. Cette fois, la plume et le talent de Braverman sont encore plus démoniaques.
Terrible machination
L’histoire se déroule dans le Rhode Island, où le shérif de Notchbridge est accusé d’avoir violé sa belle-sœur et son épouse. Ce n’est que le début d’une terrible machination où presque tous les protagonistes risquent de perdre quelque chose de précieux: fortune, honneur, vie.
Le roman parle aussi bien de la vie sexuelle débridée d’une éventuelle millionnaire que de l’avenir sombre et cruel peuplé de fantômes d’une rivale. Il est question à la fois «d’une sensualité incandescente et d’une lucidité totalement maîtrisée».
L’auteur brosse une image assez négative du FBI. Notamment à travers les propos de l’une des deux enquêtrices, qui ne tolère pas que «de sales cons de plumitifs prétentieux mettent des bâtons» dans son travail.