Les guerres intestines de l’Union provinciale des minorités raciales et ethnoculturelles francophones de l’Ontario (UP-MREF) tirent-elles à leur fin? C’est en tout cas ce que semble dire la section torontoise de l’asssociation, dirigée conjointement par Aimé Kabuya et Eddy Lukuna, et qui a tenu le 17 mai dernier sa première assemblée générale.
L’UP-MREF, basée à Ottawa et créée en novembre 2005 pour donner une voix aux francophones issus de ce que l’on appelle les «minorités visibles» a connu ces dernières années de nombreuses tensions, notamment une relation conflictuelle avec la représentation régionale de l’association dans le Centre de la province. Où en est l’association aujourd’hui? Comment les bailleurs de fonds se retrouvent-ils dans ce qui semble à première vue une cacophonie? Début de réponse…
L’UP-MREF est souvent vue comme un organisme aux tensions multiples. La légitimité de son président Séverin Ndéma Moussa est souvent remise en cause, l’UP-MREF entretient des relations assez tendues avec l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) et les tensions ont été à leur comble entre le siège et son antenne du Centre.
L’UP-MREF aurait voulu être un membre fondateur de l’AFO et la simple présence de quatre membres de la communauté MREF au sein de cette dernière n’est pas considérée comme suffisant. Aujourd’hui, la collaboration entre les deux organismes semble être au point mort.
Mais pour Mariette Carrier-Fraser, présidente de l’AFO, ce n’est que partie remise: «Pour l’instant, ils sont en phase d’organisation, de développement, ce n’est que plus tard que nous pourrons mener des projets communs. Notre rôle, nos responsabilités sont claires. On représente la communauté francophone dans son ensemble, cela n’enlève rien à l’UP-MREF qui a également son travail à faire.»