Le Québec aime rire en famille. Il le fait depuis belle lurette. Tout au long de son histoire, le Québec a eu recours à l’humour – caricatures, dessins, histoires illustrées, bandes dessinées – pour résister aux envahisseurs politiques et culturels. La bande dessinée jouit d’un riche passé au Québec et il est très bien raconté par Mira Falardeau dans Histoire de la bande dessinée au Québec.
«La bande dessinée (dite brièvement la BD) est un art à part entière. Un art spécifique, avec ses lois, son langage, ses univers particuliers. On l’appelle le neuvième art. Neuvième, c’est-à-dire le plus jeune, le plus récent. Art de l’image et du verbe, la bande dessinée n’est ni un art visuel ni de la littérature. Art inclassable autrement que par ses différences, la bande dessinée n’est pas encore reconnue au Québec comme il se doit.»
Telles sont les premières lignes du portrait historique que brosse Mira Falardeau. Dès l’introduction, l’auteure définit la bande dessinée en ces termes: «des histoires en images sur plusieurs cases où les héros et héroïnes se parlent avec des bulles et évoluent à l’aide de lignes de mouvement et d’idéogrammes». Son étude aborde uniquement les œuvres de création dessinées et publiées au Québec, quelle que soit la nationalité de leurs auteurs.
L’ouvrage ne se limite pas à retracer l’historique de la bande dessinée, à partir des histoires en images du XIXe siècle jusqu’aux bandes dessinées du XXIe siècle publiées sur Internet. Il en dégage aussi les spécificités et montre combien il est important d’appuyer davantage ces artistes.
Le livre s’adresse autant aux néophytes qu’aux connaisseurs: pour les uns, il sera une complète initiation, alors que pour les autres, il représentera une mise à jour incontournable.