Contrairement à ce que les économistes de la banque TD ont laissé entendre, que l’Ontario reçoive de la péréquation n’est pas une catastrophe. De l’avis des experts de cette banque torontoise, la province pourrait être admissible à de tels paiements en raison de la hausse des coûts des ressources et de l’énergie.
Soyons clairs et précis: l’Ontario est une province riche, qui s’enrichit. Mais, c’est une province dont l’économie ralentit et qui ne profite pas du boom pétrolier. Or, les provinces qui s’enrichissent davantage et encore plus rapidement, ce sont celles dont le sol regorge de pétrole.
C’est le cas de l’Alberta, de la Saskatchewan et de Terre-Neuve, une province qui d’ailleurs ne recevra plus de paiements de péréquation, tellement son pétrole lui rapporte des sommes extraordinaires. Or, pour que ce pays fonctionne, on a instauré il y a 50 ans un partage des revenus entre les provinces, qu’on appelle la péréquation.
Ainsi, quand certaines provinces sont en mesure plus que d’autres de dégager des revenus autonomes plus élevés, il est normal qu’elles en partagent une partie en remettant certains revenus au gouvernement fédéral, qui est chargé ensuite de redistribuer cette richesse parmi les provinces. Ce n’est pas une question de «provinces pauvres» et de «provinces riches», c’est une affaire de partage.
C’est la base du Canada. Et c’est ainsi que ceux qui profitent du pétrole doivent en faire profiter les autres…