Une insulte, ça blesse. Si ce constat paraît évident, il ne l’est pas forcément au sein de nos écoles francophones. C’est bien connu, les enfants sont cruels entre eux, et pour faire mal ils ne trouvent parfois rien de mieux que d’attaquer sur les origines, de discriminer. Une situation inacceptable que la Passerelle I.D.É. veut combattre par sa campagne de sensibilisation Fierté, marquante et longuement réfléchie.
L’image est claire et le message tombe comme un couperet. Seuls et dos au mur, des élèves évoquent sur huit affiches la souffrance provoquée par une attaque discriminante. Après 15 mois de réflexion la Passerelle I.D.É. présente sa campagne contre les crime haineux et les actes discriminants qui sévissent sans bruit dans nos écoles. Et entend bien rompre ce silence qui au final devient approbation.
L’agente de projet Axël Collion planche sur la campagne depuis janvier 2007. C’est qu’il s’agit de toucher directement les élèves, leur faire prendre pleinement conscience du problème. Pour cela elle est allé à leur rencontre et s’est rendu compte qu’ils attendaient surtout du visuel et des vidéos.
Les outils de sensibilisation seront donc des affiches «qui marquent» et rappellent la publicité, pour atteindre ces enfants de la société de l’image, cette «génération publicité et vidéo-club». L’usage de vidéos était aussi prévu mais, faute de fonds, sera remis à l’an prochain.
Une longue phase de recherche à également été nécessaire: documentaire, pour vérifier les statistiques, et communautaire, par la rencontre avec un officier s’occupant des crimes haineux. «Il m’a formé, affirme Axël Collion. Il m’a plongé dans la réalité des actes et m’a fait part des statistiques.»