Idiot, imbécile, débile mental… Voilà les mots utilisés pour désigner un enfant autiste sévère à la fin des années 1950 au Canada. Cette pathologie qu’on cherche alors à cacher est le sujet du roman L’Omission, de Suzanne Mercier.
À 63 ans, Évelyne apprend par un envoi postal que son frère Philippe est décédé; il avait 68 ans. Elle a toujours ignoré qu’elle avait un frère. Elle n’a aucun lien avec cet inconnu, excepté ceux du sang.
Pourquoi ses parents auraient-ils caché un membre de la famille? Elle éprouve dès lors un besoin irrépressible de redessiner un pan de sa vie qui a été volontairement effacé.
L’autisme pas facile pour les parents
À travers une quête minutieuse, on apprend que dans les années 1950, il n’était pas facile pour des parents de s’occuper d’un enfant autiste sévère, identifié comme imbécile sur les registres de l’hôpital.
C’était encore moins facile de prendre la décision de le placer en institution psychiatrique. Cela était perçu comme une défaite.