Certains experts sont d’avis que la croissance sera encore au rendez-vous au Canada l’an prochain alors que d’autres s’inquiètent d’un ralentissement de l’économie américaine et mondiale. Des économistes voient plutôt ce ralentissement pour 2007, l’année suivante.
Quoiqu’il en soit, que le ralentissement se produise l’an prochain ou l’année d’après, il est clair que le Canada aura à composer avec les effets d’une croissance plus modeste chez nos voisins du sud.
D’abord, si la consommation ralentit aux États-Unis, cette situation pourrait affecter les exportations canadiennes déjà aux prises avec un dollar qui ne cesse de fracasser des sommets depuis plus d’une décennie. Selon la Financière Banque Nationale (FBN), c’est l’Ontario qui a le plus à perdre d’un ralentissement aux États-Unis et c’est pourquoi la croissance économique sera plus faible qu’au Québec en 2006 et sous la moyenne canadienne.
Il faut surveiller aussi les prix de l’énergie alors que le baril de pétrole demeure autour des 60 $ US. Des prix élevés pour le carburant nuisent à la rentabilité des entreprises manufacturières. Étant donné ces facteurs, il serait étonnant que la Banque du Canada augmente ses taux d’intérêt à plusieurs reprises encore, du moins au-delà du printemps selon l’économiste en chef de FBN, Clément Gignac.
Deux choses à retenir: les taux d’intérêt sont à hausse mais peut-être plus pour très longtemps. Et, les exportateurs doivent s’attendre à d’autres difficultés en raison du ralentissement américain et de la force du dollar canadien.