Les banques centrales sont prêtes à tout pour éviter un effondrement du système financier mondial. Effondrement, est-ce un mot trop fort, trop lourd? Peut-être, il est difficile de juger à vue de nez lorsqu’on n’a pas les deux mains dans la pâte comme les grandes banques qui ne cessent de perdre de l’argent depuis la crise du crédit.
Cela dit, il y a des signes qui ne mentent pas: les sept plus grandes banques centrales au monde sont intervenues en début de semaine dernière pour fournir des liquidités sur les marchés financiers.
Et, la Réserve fédérale de New York, appuyée par la firme JP Morgan Chase, a fourni une aide d’urgence vendredi à la firme de gestion Bear Stearns, qui affirme que ses liquidités se sont détériorées de façon significative. Bear Stearns est la deuxième plus grande firme aux États-Unis à offrir des obligations hypothécaires.
Or, la crise financière et immobilière est loin d’être terminée. Des millions d’Américains pourraient encore se faire saisir leur maison, toujours incapables de payer leur hypothèque. Et devant cet affaissement du secteur immobilier, de la construction et des prix des maisons, les marchés financiers et du crédit sont ébranlés.
Ça se poursuit, les pertes bancaires sont énormes et les banques centrales pourraient être appelées à intervenir encore à plusieurs reprises. Le dossier Bear Stearns ne viendra pas calmer la tempête sur les marchés. Selon le cambiste François Barrière de la Banque Laurentienne, «c’est maintenant tout le système financier qui va être ébranlé». Il faut donc s’attendre à beaucoup de volatilité encore sur les marchés boursiers et financiers.