Une collègue journaliste m’a suggéré, récemment, de jeter un coup d’œil sur le plus récent ouvrage d’Hubert Mansion, un auteur montréalais d’origine belge. Elle connaît bien ma passion pour la langue française et ma curiosité face à tout ce qui s’y rattache. Et quand on me suggère un livre qui a un lien avec le français, ses particularités, ses difficultés ou ses curiosités, je suis habituellement heureux. Et quand je suis heureux, il m’arrive de m’emballer. Au point de vouloir partager la trouvaille avec tout le monde!
L’ouvrage s’intitule 101 mots à sauver du français d’Amérique et est publié aux éditions Michel Brûlé. Sa sortie en librairie est prévue pour le 12 mars.
C’est bien connu, il existe des dizaines voire des centaines d’ouvrages sur le français que l’on parle au Québec ou dans le Canada francophone. Des dictionnaires de canadianismes, des lexiques du français québécois, des livres sur les québécismes ou sur les expressions propres à la langue française telle qu’on l’utilise ici. Plusieurs de ces ouvrages trônent dans ma bibliothèque mais traînent rarement sur ma table de nuit.
Avec 101 mots à sauver du français d’Amérique, c’est pourtant ce qui s’est produit. L’auteur nous propose 101 articles portant sur des mots ou des expressions qui sont bien vivantes chez nous ou qui l’ont déjà été, au point de marquer la littérature aussi bien que la culture populaire.
Certaines entrées présentent des classiques en matière de québécismes ou de canadianismes. Un «campe», de la «boucane», de la «slotche», un «prélart», un «quêteux»: on les retrouve tous. Certaines histoires derrière ces mots sont tout à fait savoureuses. Et parfois, ce sont les sens d’origine de certains mots qui nous surprennent. L’auteur nous raconte, dans plusieurs cas, le trajet fascinant que ces mots colorés ont emprunté pour atterrir dans l’usage courant.