Lorsque l’on a passé une bonne partie de sa vie à se battre pour le respect des droits de la personne, le mot «retraite» ne signifie pas grand chose… C’est ce que l’on constate en regardant la trajectoire de Rémy Beauregard. Ce Franco-Ontarien, très actif au sein de la francophonie ontarienne et directeur exécutif de la Commission des droits de la personne de l’Ontario pendant plus de sept ans, a quitté la fonction publique en 2001 pour se lancer dans l’international. Après avoir oeuvré au Rwanda puis au Congo, il vient de s’envoler de nouveau pour l’Ouganda, pour quatre mois. En déplacement dans le Nord du pays, il a accepté de répondre aux questions de L’Express.
L’Express: En quoi consiste votre mission?
Rémy Beauregard: Il s’agit d’étendre à trois communautés du Nord du pays, là où la guerre sévissait avec l’Armée de la résistance du Seigneur, un programme de représentation légale offert à des enfants en conflit avec la loi ou victimes de violence sexuelle.
C’est l’organisme War Child Canada (WCC) qui gère le projet, grâce à un financement du gouvernement canadien. WCC offre aux enfants les services d’avocats et de travailleurs juridiques qui ont aussi comme mandat de faire de la formation de personnel oeuvrant dans le système judiciaire.
Je suis chargé de continuer ce travail de formation entrepris l’an passé, et de travailler de concert avec le responsable du programme sur la violence sexuelle.