Achevant la première visite en Irak d’un président iranien – visite historique après des décennies de méfiance et de guerre – Mahmoud Ahmadinejad a nié lundi à Bagdad les accusations américaines affirmant que l’Iran forme des militants chiites pour les envoyer en Irak, et a exigé que les États-Unis se retirent du pays.
Lors d’une conférence de presse de près d’une heure, le président iranien a affirmé que les accusations américaines n’ont aucune valeur aux yeux de la population iranienne.
«Bien sûr, les autorités américaines font ces remarques et ces déclarations, et on s’en fiche (…) parce qu’elles font ces déclarations sur la base de renseignements erronés», a-t-il déclaré.
Il a également estimé que la présence de soldats étrangers en Irak était «une insulte aux nations de la région, et une humiliation».
«La présence d’étrangers dans la région se fait au détriment des nations de la région», a-t-il affirmé, ajoutant que cette présence ne faisait qu’entretenir «la haine» que se vouent certains pays du Proche-Orient. «Ce n’est rien d’autre qu’une humiliation pour les pays de la région».
Avant cette conférence de presse, Mahmoud Ahmadinejad et le président irakien Jalal Talabani avaient signé sept documents portant sur le commerce, le développement industriel et les douanes. Mahmoud Ahmadinejad est le premier président iranien à se rendre en visite officielle en Irak.