L’heure du budget fédéral a sonné: c’est mardi après-midi qu’on connaîtra les nouvelles orientations budgétaires du gouvernement Harper. Mais, n’ayons pas d’attentes trop élevées. Il est fort probable que ce budget sera axé sur la rigueur et la prudence en raison du ralentissement de l’économie canadienne.
Le ministre des Finances Jim Flaherty ne s’est pas gêné pour réduire les impôts et les taxes depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans et il serait très étonnant que le Père Noël repasse cette fois-ci. Un économiste de la firme JP Morgan Canada affirmait récemment qu’il y avait 45% de risques de récession au Canada.
Et, le président de la banque centrale américaine Ben Bernanke déclarait la semaine dernière que la FED avait révisé ses prévisions de croissance pour les États-Unis, entre 1,3% et 2,0% pour l’année 2008.
Dans ces circonstances, les Canadiens s’attendent sans doute à une certaine prudence du gouvernement et il y a fort à parier que ce mot-là reviendra quelques centaines de fois dans les pages du budget fédéral mardi. Par ailleurs, le ministre Flaherty s’est permis de critiquer sévèrement l’Ontario récemment, affirmant que le gouvernement McGuinty devrait baisser les impôts et les taxes pour stimuler l’économie.
Cette ingérence a été accueillie avec colère par le gouvernement ontarien alors que depuis plusieurs années, Queen’s Park réclame une intervention du fédéral et de la Banque du Canada pour ralentir la hausse du dollar canadien. De plus, Ottawa profite de la hausse des prix du pétrole en Alberta, ce qui se traduit par des coûts énergétiques plus élevés pour les manufacturiers ontariens.