Les danses et les couleurs de la solidarité au bal masqué haïtien

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Publié 21/02/2006 par Sophie Hautcoeur

De la musique, de la danse, des bons plats et des œuvres d’art. Pour tout cela, il fallait se rendre samedi dernier au Great Hall de Toronto. Le bal haïtien a enflammé les planches de la salle de spectacle grâce à la Reine Soleil. Conteuse, auteure, ce soir-là elle a pris son micro de chanteuse. Des airs de compa et de zouk, pour venir en aide aux enfants d’Haïti et célébrer la culture haïtienne.

«Ma maison est petite mais elle est pour toi.» La fête a commencé, samedi soir, par ces paroles de chansons de Marie-Monique Jean-Gilles, alias la Reine Soleil. «Tu peux compter sur moi», entonne-t-elle ensuite. Des mots qui résument bien l’action de la fondation de Marie-Monique Jean-Gilles en Haïti. Plus précisément à Borel. Là-bas, elle a ouvert les portes de sa maison d’enfance à d’autres enfants qui pourront entre autre y apprendre à lire.

De Borel à Toronto, il n’y a qu’un pas, ou plutôt il n’y a qu’un air de musique. Samedi soir, au Great Hall de Toronto, le deuxième bal masqué haïtien a réuni une centaine de personnes. Une soirée organisée au profit de la fondation de la Reine Soleil à laquelle une partie des bénéfices sera reversée.

Une opération caritative

«Au premier bal de l’an dernier nous avions décidé de simplement faire découvrir la culture haïtienne à Toronto qui est une ville diverse tout en s’amusant et en célébrant. Cette année nous avons décidé d’y apporter cette dimension caritative», rappelle la Reine Soleil juste avant de monter sur la scène du Great Hall. Kay Ti Moun, c’est-à-dire la Maison des enfants en créole, a officiellement ouvert ses portes l’an dernier.

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Livrés à eux-mêmes, ils trouvent là un refuge et une école. Un orphelinat devrait aussi y voir le jour très bientôt.

Célébration de la culture haïtienne

Dans la salle de spectacle, l’équipe organisatrice a dressé les tables et les participants à la fête goûtent des spécialités haïtiennes. «Nous voulons montrer que Haïti est un pays riche en culture et en valeurs et puis cela permet aussi de rassembler les gens», ajoute Marie-Monique Jean-Gilles. Devant elle, les sculptures et les peintures de l’artiste d’origine haïtienne, Aniocles Grégoire, lui rappellent les couleurs bleu et rouge du drapeau d’Haïti. L’artiste au talent double, a voyagé en bus de Montréal pour participer à l’événement.

/strong>Tous sur la piste de danse

Des œuvres influencées par les arts premiers africains que le peintre et sculpteur interprète avec un regard nouveau. Sans doute dû au fait qu’Aniocles Grégoire a réalisé ses études à l’Université du Québec. «C’est très étrange. Les Haïtiens vont remarquer l’aspect nouveau et nord-américain de mon travail et les Nord-Américains vont y repérer les influen-ces haïtiennes et africaines», explique-t-il. Un lien entre les cultures. Il s’agit du principe aussi de toute cette soirée.

Claudette Gravel, animatrice à la radio de Radio-Canada a joué l’hôtesse du bal en présentant tour à tour, le ballet créole et la Reine Soleil accompagné de l’orchestre de la bande à Momo. Il n’en faut pas plus pour enflammer la piste de danse. Et un festival de couleurs et de costumes s’anime rapidement. Le zouk et la compa n’ont désormais plus aucun secret pour les participants au bal.

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Vous pouvez apporter votre aide à la fondation de la Reine Soleil: www.lareinesoleil.com ou www.balhaitien.com.

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