Le rapport Falconer a pu faire la manchette des journaux au début du mois, mais il n’a guère retenu l’attention des écoles secondaires francophones de la région de Toronto. Dans nos écoles, on ne se sent pas vraiment concerné par la question de la violence, même si des incidents sont parfois recensés, comme des bagarres ou des vols.
Cette relative sérénité s’explique par le profil particulier des écoles francophones, comme le rappelle Gyslaine Hunter-Perreault, surintendante de l’éducation en charge des écoles secondaires du Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest (CSDCSO): «Nos écoles ne sont pas très grandes, les effectifs tournent autour de 400-600 élèves, c’est un nombre idéal qui facilite l’encadrement des élèves. Cet environnement plus convivial, plus familial procure également un plus grand sens d’appartenance.»
Michel St-Amant, surintendant de l’éducation en charge des écoles secondaires du Conseil scolaire de district catholique centre-sud (CSDCCS), fait les mêmes constatations: «Les élèves cheminent avec nous pendant presque toute leur scolarité, ce qui crée une certaine connivence entre tous. Comme on connaît bien notre monde, on détecte vite ce qui est anormal.»
Il suffit donc de rester vigilant et paré à toute éventualité. Les deux conseils scolaires assurent notamment une formation de leur personnel, enseignant, administratif ou autre, afin que les adultes puissent plus facilement gérer les crises.
Le CSDCSO a également mis en place un programme de médiation par les pairs: certains élèves sont formés pour aider à régler les conflits de manière pacifique.