Épargne: que faire?

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Publié 29/01/2008 par Gérald Fillion

Les craintes d’une récession aux États-Unis, la petite crise boursière en début de semaine dernière, l’intervention dramatique de la Réserve fédérale américaine qui a annoncé une baisse de taux de 3/4 de points de pourcentage, le plan de soutien économique de 150 milliards de dollars américains du président Bush, tous ces événements tombent à un bien mauvais moment pour les contribuables canadiens.

Même s’il faut adopter une stratégie d’épargne en tout temps, 12 mois par année, force est de constater que nous sommes plusieurs à investir dans nos REÉR au cours des deux premiers mois de l’année dans le but de reporter de l’impôt. Je dis bien «reporter» et non pas «sauver» comme l’affirment trop souvent les fiscalistes et conseillers financiers. Un jour ou l’autre, il faut remettre notre part au gouvernement et à la société.

Alors, ces événements que je décris au début de ce texte nous arrivent alors que nous devons faire des choix de placements. Et, l’humain étant ce qu’il est, il hésite. Devrais-je laisser tomber l’idée de mettre de l’argent dans mes REÉR cette année? Est-ce que je devrais «sécuriser» mon argent, m’a demandé une collègue de travail récemment? Qu’est-ce que je dis à mon conseiller financier? Et pourquoi il n’a pas l’air trop inquiet, lui?

Les questions fusent et, bien honnêtement, il n’y a pas beaucoup de réponses.

Personne ne peut prédire avec justesse les prochains mouvements de la bourse. Les marchés sont nerveux, instables, émotifs, ils réagissent à la moindre pécadille. Il n’est pas très bon pour les nerfs et pour l’équilibre personnel de tenter de spéculer sur les soubresauts boursiers. En fait, les spécialistes de l’investissement vous le diront: la pire chose à faire, c’est de paniquer.

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Si vous retirez votre argent de la bourse, vous acceptez donc de faire une perte. Si vous laissez votre argent où il est, votre perte n’est que sur papier, du moins pour l’instant. Peut-être que les marchés vont encore descendre, peut-être vont-ils encore grimper. Ce qui importe, c’est de ne pas oublier l’objectif principal de l’épargne qui est celui de mettre de l’argent de côté pour nos vieux jours ou pour un achat important.

Et il faut le faire en fonction de notre degré de tolérance aux risques. Respirons par le nez…

Journée record

Mardi dernier, journée folle à la Bourse de Toronto. Le Groupe TSX rapporte, en fait, une journée record avec l’exécution de 1 030 720 ordres d’achat ou de vente d’actions en une seule séance. C’est 3,4 % de plus que le dernier sommet atteint le 16 août dernier. Le TSX a gagné plus de 500 points cette journée-là.

Baisse de l’inflation

Faible baisse du taux d’inflation au Canada en décembre. Il est passé de 2,5% à 2,4%.

Les intérêts hypothécaires sont toujours en hausse, tout comme les prix de l’essence. Toutefois, la hausse du carburant a été moins importante qu’en novembre. Le taux d’inflation en Ontario se trouve sous la moyenne nationale, en baisse, à 2,1%.

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Voici le taux d’inflation pour trois villes de la province avec, entre parenthèses, la donnée du mois précédent:
Ottawa: 2,0% (2,2)
Toronto: 2,4% (2,5)
Thunder Bay: 1,4% (1,5)

Pas de récession en vue

L’inflation n’est pas un problème au Canada, chose certaine, c’est la Banque du Canada qui l’affirme et qui a confirmé la semaine dernière que d’autres baisses de taux d’intérêt sont envisagées. L’institution a aussi révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour le pays en 2008, de 2,3% à 1,8% en raison du ralentissement de l’économie américaine.

La croissance devrait reprendre en 2009. Plusieurs économistes avancent la possibilité d’une récession au Québec et en Ontario alors que les exportateurs seront mis à l’épreuve par la baisse de la demande aux États-Unis. Selon la Banque du Canada, toutefois, la forte demande intérieure et la vigueur du secteur des ressources permettront à l’économie de résister à la tourmente.

Le coût du piratage

Selon la Business Software Alliance, le piratage de logiciels coûte cher à l’économie canadienne. Et pour cause puisqu’il s’agit d’un phénomène très répandu au Canada. On estime qu’un logiciel sur trois installé sur un ordinateur au Canada en 2007 ne disposait pas de licence. Il y a aurait plus de piratage au Canada qu’en Australie et aux États-Unis. Selon l’organisme, une baisse de 30% du nombre de logiciels piratés permettrait de créer plus de 5 200 emplois et entraînerait une croissance économique de 2,7 milliards de dollars sur 4 ans.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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