L’alimentation touche au quotidien et à l’identité des gens. Or, lorsqu’il est question de l’alimentation d’autrefois, ce quotidien est souvent perçu comme terne et sans saveur. Yvon Desloges prouve le contraire dans À table en Nouvelle-France.
Son survol va de la fondation de Québec (1608) à la création du Bas-Canada (1791).
Premières Nations
En 1617, le voyageur et écrivain Marc Lescarbot a décrit le régime alimentaire des Premières Nations en ces termes: «sans sel, sans pain et sans vin». Ce n’est pas tout à fait exact, car on y trouvait du pain de maïs lors des fêtes ou festins.
Viandes et poissons sont séchés et fumés, parfois grillés. Le pain de maïs peut s’accommoder de l’ajout de haricots, de fruits séchés, de noix, de graines de tournesol ou du gras de wapiti.
Le pain du colon
Le pain de l’habitant-colon est de pur froment aussi beau et aussi blanc qu’en France. La viande de prédilection est le bœuf, puis vient la viande de porc fraîche; les colons apprécient un peu moins le mouton.