C’est un début d’année particulièrement difficile pour l’économie et les marchés d’Amérique du Nord. Les signes de récession se multiplient aux États-Unis, les marchés boursiers dégringolent et les politiciens tentent par tous les moyens de ne pas se montrer trop pessimistes.
Les statistiques économiques font pourtant état d’une baisse généralisée de l’activité économique chez nos voisins du sud. Les données en ce qui a trait à la construction résidentielle et au secteur immobilier démontrent clairement un effondrement du marché. Tout cela a un impact sur la psychologie des citoyens-consommateurs et épargnants, dont la confiance est ébranlée.
Ce niveau de confiance envers l’économie est important puisqu’il est directement lié à la consommation, qui représente 70% du produit intérieur brut aux États-Unis et au Canada. Autrement dit, la consommation n’est ni plus ni moins que le moteur de l’économie.
Et, quand les gens décident d’annuler ou de reporter des achats, c’est l’économie dans son ensemble qui en ressent les répercussions: moins de ventes, moins de production, moins d’emplois. C’est donc dans ce contexte que la banque centrale américaine et le gouvernement Bush doivent prendre des décisions qui sont très importantes.
D’une part, la FED va probablement baisser ses taux d’intérêt à plusieurs reprises pour stimuler la consommation.
Et puis, le président Bush entend en faire autant en réduisant, une fois de plus, les impôts. Cette possible récession ne doit pas nous étonner. Nous vivons dans un monde riche, de forte consommation. Et, il est clair qu’à un moment ou à un autre, l’élastique de l’endettement doit céder. Nous y sommes peut-être…