Le déclin des populations d’insectes pourrait atteindre jusqu’à 1 ou 2% par année, selon une série de 11 études qui ont tenté d’évaluer l’ampleur du problème à l’échelle de la planète — et qui, en même temps, soulignent la difficulté de faire ces calculs.
Si la disparition d’espèces de mammifères ou d’oiseaux est relativement bien documentée, la disparition des insectes, elle, reste entourée d’incertitudes.
Ils ne sont pas seulement difficiles à comptabiliser, les causes sont multiples et peuvent entraîner des interprétations divergentes d’une région à l’autre: insecticides dans un endroit, espèces invasives dans un autre, urbanisation qui grignote des terres agricoles, évolution du climat, et même pollution lumineuse…
Pas beaucoup d’amis
S’ajoute à cela le fait que peu de gens aiment les insectes, ce qui rend une mobilisation populaire plus difficile qu’avec un animal charismatique.
Il n’en demeure pas moins que certaines populations d’insectes diminuent à un rythme «préoccupant», selon l’expression employée dans le texte d’introduction à ces 11 études, parues le 12 janvier dans la revue PNAS.