Une recherche qui compare les tendances au suicide dans différentes régions de l’Arctique permet de mieux comprendre les racines d’un problème social qui supprime des dizaines de vies de jeunes Inuits chaque année et donne espoir que les choses changent.
Dans un article paru récemment dans la publication Aboriginal Issues, le chercheur Jack Hicks établit une corrélation entre les taux de suicide chez les Inuits d’Alaska, du Groenland et du Nunavut et la période au cours de laquelle leurs gouvernements respectifs les encourageaient à renoncer au nomadisme et à vivre en sédentaires.
Dans ces trois pays, les taux de suicide ont commencé à grimper au sein de la première génération d’Inuits nés en ville, les filles et les garçons de ceux qui avaient vécu uniquement des ressources de la terre.
Cette tendance a commencé à se manifester dans le nord de l’Alaska dans les années 1960, au Groenland dans les années 1970 et au Nunavut dans les années 1980.
Elle correspond à la période au cours de laquelle les différents gouvernements nationaux ont vraiment commencé à avoir un impact sur le mode de vie de leurs populations inuites, affirme M. Hicks, un candidat au doctorat de l’Université du Groenland, installé à Iqaluit.