Plus que jamais, les instances encadrant et surveillant les entreprises ont besoin de moyens au Canada.
Il est gênant de constater que c’est aux États-Unis que Conrad Black a été accusé, jugé, condamné. L’homme d’affaires, qui a fait carrière d’abord au Canada, a été condamné aux États-Unis à 6 ans et demi de prison pour fraude à l’occasion d’un procès fort couvert par les journaux de Toronto.
Au Québec, le verdict de culpabilité de Vincent Lacroix, ex-pdg de la firme de gestion Norbourg, a donné lieu à une série de critiques sur la rapidité d’exécution de l’Autorité des marchés financiers.
Pourquoi l’AMF et la GRC ont-elle attendu si longtemps avant d’agir et de procéder à des perquisitions dans les bureaux de Norbourg en août 2005? Pourquoi? Parce qu’elles n’avaient pas les moyens nécessaires pour agir vite et efficacement.
Pourquoi le dossier Nortel au Canada ne débouche pas sur des accusations? Pourquoi les dirigeants canadiens véreux ont-ils plus à craindre des règles et de la justice américaine que celles du Canada?