Il est regrettable que le Discours du Trône du 23 septembre 2020 ne contienne rien au sujet des objectifs et orientations du gouvernement concernant le rôle que doit jouer l’intelligence artificielle et la robotique dans le développement juridique, économique et social du Canada.
Leurs conséquences auront un effet majeur sur le droit, l’administration de la justice et l’emploi.
Du point de vue juridique, la question fondamentale est celle du statut de la machine possédant une intelligence artificielle, que ce soit un mécanoide (ordinateur, voiture sans chauffeur ou autre) ou un humanoïde, c’est à dire un robot à forme humaine, intelligent et éventuellement complètement autonome.
Terminator?
Le développement de l’intelligence artificielle a déjà plus de 70 années d’existence, et pourtant nous sommes encore loin de maîtriser cette discipline dont les conséquences à long terme peuvent aboutir à l’élimination du genre humain.
C’est dans les années 50 qu’Alan Turing, un mathématicien anglais qui avait décodé Egnima, avait soutenu que toute fonction humaine est traduisible sous forme d’algorithmes. Une machine peut se conduire comme un être humain à condition de lui fournir un programme de travail adéquat basé sur des données massives d’informations complexes ( Big Data).