Consternation, déception, frustration: l’industrie de la production cinématographique et télévisuelle francophone du pays est dévastée de la décision de Bell Média de mettre fin au financement du Fonds Harold Greenberg.
«Ce fonds-là a été une clé qui a permis à certains films de voir le jour, ou à tout le moins de boucler le financement», souligne Carol Ann Pilon, directrice générale de l’Alliance des producteurs francophones du Canada (APFC).
«Le fait qu’il disparaisse, ça va créer un trou. Ça va vraiment créer un trou», ajoute-t-elle.
L’onde de choc a été ressentie avec autant d’ampleur dans l’industrie québécoise. «Il nous semble qu’à l’évidence le groupe Bell Média ne craint aujourd’hui ni le CRTC ni la sanction du public», a déclaré sans détour l’Union des producteurs et productrices de cinéma du Québec (UPPCQ). La productrice Fany-Laure Malo est même allée jusqu’à se demander «si on va pouvoir survivre».
Le long métrage, grand perdant
Si la situation est aussi fragile au Québec, où les ressources et l’aide provinciales à l’industrie audiovisuelle sont assez importantes, on peut se demander ce qui attend les producteurs francophones du reste du Canada.