Bien qu’il ait été déclaré éradiqué en 1980, le virus de la variole continue de susciter beaucoup d’attention. Ainsi, selon un article paru dans la revue Science, des chercheurs auraient résolu en partie le mystère de ses origines.
Les Vikings
Il faut remonter loin dans le temps: tout commence par une étude sur le mouvement des populations vikings à la fin du premier millénaire.
Un projet connexe voit alors le jour, dont l’objectif est d’évaluer la présence d’ADN de la variole sur les restes de 1867 individus. Les scientifiques identifient ainsi 11 personnes du nord de l’Europe, de l’ouest de la Russie et du Royaume-Uni, qui seraient mortes de la maladie entre l’an 603 et l’an 1050.
Avant cette étude, les traces génétiques les plus anciennes de la variole provenaient du corps partiellement momifié d’un jeune enfant lituanien décédé au 17e siècle. La découverte de cet ADN sur des individus de l’époque viking prouve donc que la maladie faisait déjà des ravages 1000 ans plus tôt.
Dans l’Antiquité
Par ailleurs, les résultats indiquent que le virus qui circulait chez les Vikings ne serait pas un ancêtre de la variole moderne, mais plutôt son petit frère. Ils partageraient en effet un parent commun, qui aurait circulé il y a au moins 1700 ans, c’est-à-dire avant la chute de l’Empire romain.